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La publication en 1860, par le docteur Maxime Vernois, du premier traité d’hygiène industrielle ouvre à sa manière un demi-siècle d’observation intensive et de démonstration des risques professionnels. L’extension, l’approfondissement mais aussi la diffusion des connaissances sur les pathologies liées au travail vont progressivement modifier les perceptions réelles et avouées qu’en ont les acteurs du monde industriel – patrons comme ouvriers.Centré sur les déclinaisons de la perception – connaissance,conscience,gestion – des risques professionnels en fonction des acteurs,cet article analyse les difficultés et les lenteurs du travail mené par les hygiénistes français de la seconde moitié du XIXe siècle.

The publication in 1860 by Doctor Maxime Vernois of the first treatise of industrial hygiene opened in its manner one half-century of intensive observation and demonstration of occupational hazards.The extension,the deepening as well as the diffusion of knowledge on pathologies related to work gradually shaped both real and acknowledged perceptions of the industrial world by both employers and workers.This article examines the difficulties and slow progress of French hygienists in the second half of the nineteenth century through a discussion of the various ways in which different actors perceived occupational hazards.