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La Révolution anglaise de 1688 : économie politique et transformation radicale

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La plupart des récits concernant la Glorieuse Révolution affirment qu’elle fut conservatrice et sans lien avec l’économie politique. Je soutiens au contraire l’idée que les années 1688 et 1689 constituèrent une révolution radicale, et qu’un de ses aspects les plus radicaux fut la révolution qu’elle instaura dans le champ de l’économie politique. À partir des années 1650, beaucoup de whigs et de radicaux anglais ont considéré que la richesse était le fruit du travail, et donc qu’elle était potentiellement infinie. Ils désiraient en particulier que le gouvernement s’implique davantage dans le développement du secteur manufacturier. Ce n’était pas l’avis de Jacques II, qui était en faveur d’un modèle économique alternatif. Profondément impliqués dans les affaires de la Royal African Company et de l’East India Company, Jacques et ses alliés politiques concevaient la richesse comme un produit de la terre, et de ce fait nécessairement limitée. Dans cette optique, le futur économique de l’Angleterre ne pouvait être garanti que par l’acquisition d’un empire territorial outre-mer. Voilà pourquoi Jacques II et son East India Company ont encouragé la guerre en Asie du Sud, ainsi qu’une lutte impérialiste contre la Hollande. Les whigs, qui rejetaient cette stratégie, firent beaucoup d’efforts pour financer l’invasion de l’Angleterre par Guillaume III. Au cours des années 1690, ils entendirent renverser l’ordre économique instauré par Jacques II par la mise en place d’une fiscalité progressive, par des tentatives pour détruire la Royal African Company et l’East India Company et par la création de la banque d’Angleterre, destinée à soutenir le développement du secteur manufacturier. La Révolution de 1688-1689 a ainsi renversé les thèses d’économie politique dominantes en Angleterre, en privilégiant les manufactures plutôt que les territoires. ■Abrégé : Most accounts of England’s Glorious Revolution assume maintain that the event was conservative and had little to do with political economy. In this article, I contend, by contrast, that 1688-89 was a radical revolution and that one of its most radical components was a revolution in political economy. Since the 1650s many English radicals and Whigs maintained that labor created property, and that therefore property was potentially infinite. They argued that the government should support economic development in the manufacturing sector in particular. James II, by contrast, committed himself to an alternative economic model. Deeply involved in both the Royal African and East India Companies, James and his political allies believed that property inhered only in the land was therefore necessarily finite. England’s economic future could only be guaranteed through acquisition of an overseas territorial empire. James and his great East India Company therefore promoted war in South Asia and imperial conflict with the Dutch. Whigs rejected this strategy and did a great deal to finance William III’s invasion of England. In the 1690s they sought to reverse James’s economic policies by promoting redistributive taxation, attempting to destroy the East India and Royal African companies’ monopolies, and by creating the Bank of England which would promote the development of the manufacturing sector. The Revolution of 1688-89 then reversed England’s political economic orientation from a focus on territory to a focus on manufacturing. ■
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La plupart des récits concernant la Glorieuse Révolution affirment qu’elle fut conservatrice et sans lien avec l’économie politique. Je soutiens au contraire l’idée que les années 1688 et 1689 constituèrent une révolution radicale, et qu’un de ses aspects les plus radicaux fut la révolution qu’elle instaura dans le champ de l’économie politique. À partir des années 1650, beaucoup de whigs et de radicaux anglais ont considéré que la richesse était le fruit du travail, et donc qu’elle était potentiellement infinie. Ils désiraient en particulier que le gouvernement s’implique davantage dans le développement du secteur manufacturier. Ce n’était pas l’avis de Jacques II, qui était en faveur d’un modèle économique alternatif. Profondément impliqués dans les affaires de la Royal African Company et de l’East India Company, Jacques et ses alliés politiques concevaient la richesse comme un produit de la terre, et de ce fait nécessairement limitée. Dans cette optique, le futur économique de l’Angleterre ne pouvait être garanti que par l’acquisition d’un empire territorial outre-mer. Voilà pourquoi Jacques II et son East India Company ont encouragé la guerre en Asie du Sud, ainsi qu’une lutte impérialiste contre la Hollande. Les whigs, qui rejetaient cette stratégie, firent beaucoup d’efforts pour financer l’invasion de l’Angleterre par Guillaume III. Au cours des années 1690, ils entendirent renverser l’ordre économique instauré par Jacques II par la mise en place d’une fiscalité progressive, par des tentatives pour détruire la Royal African Company et l’East India Company et par la création de la banque d’Angleterre, destinée à soutenir le développement du secteur manufacturier. La Révolution de 1688-1689 a ainsi renversé les thèses d’économie politique dominantes en Angleterre, en privilégiant les manufactures plutôt que les territoires. ■

Most accounts of England’s Glorious Revolution assume maintain that the event was conservative and had little to do with political economy. In this article, I contend, by contrast, that 1688-89 was a radical revolution and that one of its most radical components was a revolution in political economy. Since the 1650s many English radicals and Whigs maintained that labor created property, and that therefore property was potentially infinite. They argued that the government should support economic development in the manufacturing sector in particular. James II, by contrast, committed himself to an alternative economic model. Deeply involved in both the Royal African and East India Companies, James and his political allies believed that property inhered only in the land was therefore necessarily finite. England’s economic future could only be guaranteed through acquisition of an overseas territorial empire. James and his great East India Company therefore promoted war in South Asia and imperial conflict with the Dutch. Whigs rejected this strategy and did a great deal to finance William III’s invasion of England. In the 1690s they sought to reverse James’s economic policies by promoting redistributive taxation, attempting to destroy the East India and Royal African companies’ monopolies, and by creating the Bank of England which would promote the development of the manufacturing sector. The Revolution of 1688-89 then reversed England’s political economic orientation from a focus on territory to a focus on manufacturing. ■

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