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Sénégal 1968 : révolte étudiante et grève générale

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2012. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article propose une lecture comparatiste et connectée des événements qui eurent lieu au Sénégal en mai 1968 : grève étudiante et grève générale des travailleurs, qui firent vaciller le pouvoir du Président Senghor. Il instruit la comparaison des mouvements sénégalais et français, en pointant les similitudes. Celles-ci sont explicables par les liens juridiques existant alors entre l’ancienne métropole et l’ancienne colonie – les accords de coopération. Les deux systèmes universitaires sont identiques, les élites des deux pays ont bien souvent de semblables trajectoires. Les enseignants à l’université de Dakar sont majoritairement français. Des étudiants africains étudient en France et des étudiants français à Dakar. Les circulations des personnes et des savoirs sont multiples. Nous ne négligeons pas pour autant un contexte africain où le parti unique devient la règle, malgré les résistances d’étudiants et de syndicalistes soucieux de conserver une autonomie. D’autres révoltes de la jeunesse et des travailleurs ont déjà eu lieu comme au Congo-Brazzaville en 1963, ou vont avoir lieu, comme à Madagascar en 1972. Enfin, cet article inscrit le mouvement dakarois dans le contexte mondial de révolte de la jeunesse, de révolte d’une génération étudiante qui connaît la massification des universités, s’insurge contre les avatars du néo-colonialisme et/ou de l’impérialisme et qui, de Paris à Mexico en passant par Berkeley ou Berlin, a les mêmes mots d’ordre, les mêmes icônes et, selon diverses modalités, les mêmes combats. On souhaite ainsi réparer une des lacunes de l’historiographie des « années 1968 », où l’Afrique fait encore figure de parent pauvre, alors qu’elle est, tout autant que les autres continents, le terrain de ce qui est le premier et à ce jour le dernier mouvement social mondial en date.Abrégé : Sénégal 1968 : student rebellion and general strike This article is offering a comparative and interconnected reading of the events which took place in Senegal in May 1968, namely a strike by the students followed by a general strike by the workers, with the consequence that Senghor’s presidency was seriously shaken. The movements in Senegal and France are compared here with a particular focus on the similarities they present. The reasons for those similarities are the legal relationships that existed then between the former métropole and the former colony : the Agreements for Cooperation. The academic institutions in both countries were identical, their elites having often followed the same trajectories. The majority of the faculty at the University of Dakar was French. African students were enrolled in French universities while French students attended the University of Dakar. People and ideas circulated in many different ways. Nevertheless, the African context is not overlooked, characterised as it is by the one party rule in spite of the fierce resistance of students and unions eager to protect their autonomy. At that time, Congo-Brazzaville had already witnessed revolts in 1963, and so would Madagascar, a few years later, in 1972. The article places the movement in Dakar within the global context of youth revolts, those of a generation of students confronted with massive enrollments in universities, as well as different forms of neo-colonialism and/or imperialism, and sharing the same watchwords, icons, and struggles, under different forms, from Paris to Mexico, Berkeley to Berlin. So the aim of this article is to fill a gap in the historiography of the “years 1968” as Africa has been neglected, while it is, as much as the other continents, a terrain for what remains until now the latest global social movement.
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Cet article propose une lecture comparatiste et connectée des événements qui eurent lieu au Sénégal en mai 1968 : grève étudiante et grève générale des travailleurs, qui firent vaciller le pouvoir du Président Senghor. Il instruit la comparaison des mouvements sénégalais et français, en pointant les similitudes. Celles-ci sont explicables par les liens juridiques existant alors entre l’ancienne métropole et l’ancienne colonie – les accords de coopération. Les deux systèmes universitaires sont identiques, les élites des deux pays ont bien souvent de semblables trajectoires. Les enseignants à l’université de Dakar sont majoritairement français. Des étudiants africains étudient en France et des étudiants français à Dakar. Les circulations des personnes et des savoirs sont multiples. Nous ne négligeons pas pour autant un contexte africain où le parti unique devient la règle, malgré les résistances d’étudiants et de syndicalistes soucieux de conserver une autonomie. D’autres révoltes de la jeunesse et des travailleurs ont déjà eu lieu comme au Congo-Brazzaville en 1963, ou vont avoir lieu, comme à Madagascar en 1972. Enfin, cet article inscrit le mouvement dakarois dans le contexte mondial de révolte de la jeunesse, de révolte d’une génération étudiante qui connaît la massification des universités, s’insurge contre les avatars du néo-colonialisme et/ou de l’impérialisme et qui, de Paris à Mexico en passant par Berkeley ou Berlin, a les mêmes mots d’ordre, les mêmes icônes et, selon diverses modalités, les mêmes combats. On souhaite ainsi réparer une des lacunes de l’historiographie des « années 1968 », où l’Afrique fait encore figure de parent pauvre, alors qu’elle est, tout autant que les autres continents, le terrain de ce qui est le premier et à ce jour le dernier mouvement social mondial en date.

Sénégal 1968 : student rebellion and general strike This article is offering a comparative and interconnected reading of the events which took place in Senegal in May 1968, namely a strike by the students followed by a general strike by the workers, with the consequence that Senghor’s presidency was seriously shaken. The movements in Senegal and France are compared here with a particular focus on the similarities they present. The reasons for those similarities are the legal relationships that existed then between the former métropole and the former colony : the Agreements for Cooperation. The academic institutions in both countries were identical, their elites having often followed the same trajectories. The majority of the faculty at the University of Dakar was French. African students were enrolled in French universities while French students attended the University of Dakar. People and ideas circulated in many different ways. Nevertheless, the African context is not overlooked, characterised as it is by the one party rule in spite of the fierce resistance of students and unions eager to protect their autonomy. At that time, Congo-Brazzaville had already witnessed revolts in 1963, and so would Madagascar, a few years later, in 1972. The article places the movement in Dakar within the global context of youth revolts, those of a generation of students confronted with massive enrollments in universities, as well as different forms of neo-colonialism and/or imperialism, and sharing the same watchwords, icons, and struggles, under different forms, from Paris to Mexico, Berkeley to Berlin. So the aim of this article is to fill a gap in the historiography of the “years 1968” as Africa has been neglected, while it is, as much as the other continents, a terrain for what remains until now the latest global social movement.

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