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Plaidoyer pour une histoire sociale des idées politiques

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2013. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : L’article est fondé à la fois sur un séminaire consacré aux problèmes méthodologiques d’une histoire sociale des idées et sur un travail en cours sur l’histoire sociale du structuralisme français. Tout d’abord, il analyse les rapports différents de l’histoire et de la science politique à l’histoire des idées. Ensuite, il examine les ressources épistémologiques qu’offrent l’école de Cambridge et principalement Quentin Skinner. Son étude de la pensée politique est en effet particulièrement utile pour interpréter les textes sans céder à ce qu’il désigne comme « mythologies » (« mythologie des doctrines », « mythologie de la prolepse » et « mythologie de la cohérence ») et pour prêter attention à un grand éventail de textes au sens large (livres, grands ou petits, pamphlets, mais aussi pièces de théâtre, frontispices, fresques, etc.). Mais si ces écrits fondés sur la philosophie du langage d’Austin et de Wittgenstein sont très précieux pour interpréter sans anachronisme une théorie politique, ils ne s’intéressent pas à ses explications sociales. C’est pourquoi l’article explore deux approches complémentaires. Premièrement, il étudie le lien entre les crises et les idées politiques, à la manière dont Tackett l’a fait pour comprendre la radicalisation des élus aux États généraux ou la montée du républicanisme lorsque Louis XVI a pris la fuite avant d’être arrêté à Varennes. Deuxièmement, il propose une sociologie de tous les producteurs d’idées politiques (auteurs, éditeurs, critiques, journalistes, partis politiques, lecteurs, etc.). Le concept de « champ » (Bourdieu) ou la pluralité des facteurs du droit pour Max Weber sont présentés comme autant de garde-fous face à un déterminisme mécanique. L’article s’achève sur la comparaison entre les « mondes de l’art » de Howard S. Becker et les idées politiques, de manière à être attentif à la dimension collective de celles-ci et aux effets de cette dimension collective sur le contenu des idées.Abrégé : Apologia for a social history of political ideas This study is equally based on a seminar dedicated to methological problems and social history of the political ideas and on a work in progress about the social history of the french structuralism. First of all, it analyzes the different academic assumptions of historians and political scientists upon social history of ideas. Then, the article crosses through epistemological resources provided by the “Cambridge School”, and mainly by Quentin Skinner. His study of the political thought is very helpful to interpret texts without “mythologies” (“mythology of doctrines”, “mythology of prolepsis”, “mythology of coherence”) and to learn to look at a wide range of texts or pieces of art (books, great or not, libels but also plays, frontispieces or frescoes and so on). But, considering his writings are grounded on Austin’s and Wittgenstein’s philosophies of language and are very heuristic to interpret without any anachronism a political theory, they do not attach to its social explanations. So the article explores two complementary approches. The first one offers to study the link between crises and political ideas, as Tackett did to understand the radicalization of the french deputies, or the increasing of republicanism when King Louis XVI fled the revolution and was arrested at Varennes. The second one will provide a sociological study of all the producers of political ideas (authors, publishers, critics, journalists, political parties, readers... and so on). The concept of “field” (Bourdieu) or the numerous factors of law in Max Weber’s theory are important helpers to escape mechanistic determinism. At the end, we will compare Howard S. Becker’s “art worlds” with political ideas. The purpose is to be sensitive to the collective dimension of these ideas and to the effects of this collective dimension on ideas’contents.
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L’article est fondé à la fois sur un séminaire consacré aux problèmes méthodologiques d’une histoire sociale des idées et sur un travail en cours sur l’histoire sociale du structuralisme français. Tout d’abord, il analyse les rapports différents de l’histoire et de la science politique à l’histoire des idées. Ensuite, il examine les ressources épistémologiques qu’offrent l’école de Cambridge et principalement Quentin Skinner. Son étude de la pensée politique est en effet particulièrement utile pour interpréter les textes sans céder à ce qu’il désigne comme « mythologies » (« mythologie des doctrines », « mythologie de la prolepse » et « mythologie de la cohérence ») et pour prêter attention à un grand éventail de textes au sens large (livres, grands ou petits, pamphlets, mais aussi pièces de théâtre, frontispices, fresques, etc.). Mais si ces écrits fondés sur la philosophie du langage d’Austin et de Wittgenstein sont très précieux pour interpréter sans anachronisme une théorie politique, ils ne s’intéressent pas à ses explications sociales. C’est pourquoi l’article explore deux approches complémentaires. Premièrement, il étudie le lien entre les crises et les idées politiques, à la manière dont Tackett l’a fait pour comprendre la radicalisation des élus aux États généraux ou la montée du républicanisme lorsque Louis XVI a pris la fuite avant d’être arrêté à Varennes. Deuxièmement, il propose une sociologie de tous les producteurs d’idées politiques (auteurs, éditeurs, critiques, journalistes, partis politiques, lecteurs, etc.). Le concept de « champ » (Bourdieu) ou la pluralité des facteurs du droit pour Max Weber sont présentés comme autant de garde-fous face à un déterminisme mécanique. L’article s’achève sur la comparaison entre les « mondes de l’art » de Howard S. Becker et les idées politiques, de manière à être attentif à la dimension collective de celles-ci et aux effets de cette dimension collective sur le contenu des idées.

Apologia for a social history of political ideas This study is equally based on a seminar dedicated to methological problems and social history of the political ideas and on a work in progress about the social history of the french structuralism. First of all, it analyzes the different academic assumptions of historians and political scientists upon social history of ideas. Then, the article crosses through epistemological resources provided by the “Cambridge School”, and mainly by Quentin Skinner. His study of the political thought is very helpful to interpret texts without “mythologies” (“mythology of doctrines”, “mythology of prolepsis”, “mythology of coherence”) and to learn to look at a wide range of texts or pieces of art (books, great or not, libels but also plays, frontispieces or frescoes and so on). But, considering his writings are grounded on Austin’s and Wittgenstein’s philosophies of language and are very heuristic to interpret without any anachronism a political theory, they do not attach to its social explanations. So the article explores two complementary approches. The first one offers to study the link between crises and political ideas, as Tackett did to understand the radicalization of the french deputies, or the increasing of republicanism when King Louis XVI fled the revolution and was arrested at Varennes. The second one will provide a sociological study of all the producers of political ideas (authors, publishers, critics, journalists, political parties, readers... and so on). The concept of “field” (Bourdieu) or the numerous factors of law in Max Weber’s theory are important helpers to escape mechanistic determinism. At the end, we will compare Howard S. Becker’s “art worlds” with political ideas. The purpose is to be sensitive to the collective dimension of these ideas and to the effects of this collective dimension on ideas’contents.

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