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En 2013, après le retrait soudain de leurs alliés américains, les dirigeants français renoncent à des frappes aériennes en Syrie, alors même qu’ils estiment avoir les moyens militaires pour les réaliser. Ce qui pèse sur leurs représentations, leurs calculs et en définitive leurs pratiques, c’est le « poids » politique de la France. Alors que les théories du système international tendent à ne prendre en compte que les ressources militaires et économiques, cet article entend clarifier ce qu’est ce « poids » politique en élaborant le concept de « capital politique étatique ». Ce faisant, il aide à mieux saisir les effets de champs qui pèsent sur les politiques étrangères.

In 2013, after the sudden retreat of their American allies, French leaders chose to forgo air strikes in Syria, even though they believed they had the military resources to conduct the latter. What influenced their representations, calculations, and ultimately their practices was the political “weight” of France. While theories of the international system tend to only consider military and economic resources, this article will clarify the nature of this political “weight” by elaborating on the concept of State political capital. As a result, it will help us to understand the field effects that influence foreign policies.