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La mondialisation à l’anglaise dans l’entre-deux-guerres : stratégie planétaire ou repli impérial ?Après avoir dominé la première mondialisation au travers d’un empire planétaire, d’une économie-monde et du capitalisme libéral, le Royaume-Uni a cherché, entre 1919 et 1939, à reprendre ses objectifs historiques : la paix et la recherche de la puissance. Après avoir tenté de restaurer un ordre global, la Grande-Bretagne a fini par opter, à compter de 1931-1932, pour une mondialisation limitée, dans le cadre de l’Empire et de la zone sterling. Voulue par les conservateurs et relayée par une adaptation corporatiste, cette politique résulte d’un choix : la défense du pouvoir des élites. Le « gentlemanly capitalism » a ainsi assuré la survie d’un Establishment impérialiste avant que le second conflit mondial ne lui impose une nouvelle mutation.

La mondialisation à l’anglaise dans l’entre-deux-guerres : stratégie planétaire ou repli impérial ?Having dominated the Thirst globalisation, through its empire, its world economy and its belief in liberal capitalism, the United Kingdom tried, between 1919 and 1939, to follow again its historical goals : peace and power. Unable to restore their global order, the British opted then, after 1931-1932, for a limited form of globalisation, based on the Empire and the sterling area. Supported by a corporatist power structure and the Tory party, this policy had a major aim : the defence of the ruling elites. In this way the « gentlemanly capitalism » allowed the survival of an imperialist type of Establishment up to the Second World War which opened a new era of change.