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RésuméBien que la Tchécoslovaquie se soit trouvée dans une situation d’autonomie particulière entre 1945 et 1948, sa politique étrangère s’est distinguée jusqu’en 1989 par un alignement remarquable sur Moscou, en dehors de l’année 1968. Cette contribution s’attache dans un premier temps à rappeler les grands traits de cette spécificité. Une deuxième partie analyse les facteurs structurels qui ont empêché l’exercice de la souveraineté, puis les éléments économiques et culturels qui ont pu au contraire favoriser la satisfaction des « intérêts nationaux ». Finalement, s’il y a un modèle commun des politiques étrangères des pays d’Europe médiane et des périodes d’unité forcée par Moscou, on ne doit pas négliger les spécificités de chacun des pays du bloc soviétique, liées notamment à des chronologies politiques et à des réactions de la société très différentes.

Czechoslovak foreign policy (1948-1989): a generalisable case?Although Czechoslovakia found itself in a particular situation of autonomy between 1945 and 1948, its foreign policy was until 1989 distinguished by a noticeable alignment with Moscow, with the exception of 1968. This contribution firstly endeavours to recall the main features of this specificity. Secondly, it analyses the structural factors which prevented the exercise of sovereignty, then the economic and cultural elements which on the contrary were able to favour the satisfaction of « national interests ». Finally, if there was a common model of the foreign policies of the countries of median Europe and the periods of forced unity by Moscow, the specificities of each of the countries of the Soviet bloc, linked notably to political events and to the very different reactions of societies, must not be neglected.