Le titre de ce livre, Cogito versus ubuntu, oppose la conception occidentale de l’humanité, centrée sur l’individu, à une conception plus traditionnelle et plus répandue sur la planète, résumée par le mot bantou ubuntu. Ce terme de la philosophie africaine veut littéralement dire « humanité », mais sa signification est plus complexe et plus riche. Il a donné lieu à de nombreuses traductions, parmi lesquelles « je suis parce que nous sommes », qui rappelle évidemment le « je pense donc je suis », le cogito ergo sum de Descartes. C’est sous l’angle de cette opposition que sont abordés quelques problèmes actuels comme la laïcité et l’universalisme ; l’islamisme, le terrorisme et la question du voile ; l’éducation, les langues et la séparation des générations ; l’éthique et la question des mutilations sexuelles féminines.