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L’économie américaine représentait la moitié du produit intérieur brut mondial en 1948, aujourd’hui un sixième seulement. Une telle évolution ne peut qu’avoir des répercussions sur les engagements extérieurs des États-Unis. Sur le plan intérieur, Donald Trump contribue à exacerber les tensions au sein de la société américaine, lesquelles renforcent les tenants de l’extrême gauche ou, à l’opposé, durcissent encore davantage les « nativistes ». Pris de court, les Européens adoptent la posture de l’autruche, semblant ignorer que les États-Unis ne sont plus ceux d’il y a trente ans. Courbant l’échine, ils attendent que l’orage passe et ajustent leur position au coup par coup. Plus que tout, ils redoutent de mécontenter un allié devenu brouillon et imprévisible, dont ils craignent dorénavant les réactions.

In 1948, the US economy accounted for half of the world’s gross domestic product. Now, it is only a sixth ; such a development is bound to have repercussions for the United States’ external commitments. In terms of domestic matters, Donald Trump helps exacerbate tensions within American society. Caught off guard, Europeans have their heads in the sand, seemingly oblivious to the fact that the United States is no longer the same as it was thirty years ago. Bent double, they are waiting for the storm to pass, adjusting their position in piecemeal fashion. More than anything, they dread upsetting an ally who has become unpredictable, and whose reactions they now fear.