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Plusieurs décennies après la fin de l’emprise coloniale, l’état des lieux de la démocratie en Afrique reste préoccupant. En dépit de nombreuses révisions constitutionnelles et de l’adoption de conventions régionales ou internationales visant à affermir la démocratie, on constate que la séparation des pouvoirs et l’État de droit y sont souvent contournés, sinon battus en brèche, par les dirigeants ou les forces armées. Usage de la force et procédés politiques plus subtils concourent au maintien, ou au rétablissement comme depuis peu en Afrique de l’Ouest, de régimes autoritaires.

Several decades after the end of colonial domination, the state of democracy in Africa remains worrying. Despite numerous constitutional revisions and the adoption of regional and international conventions aimed at entrenching democracy, the separation of powers from the rule of law continues to be circumvented, if not demolished, by rulers and/or armed forces. The use of both force and more subtle political procedures contribute not only to the maintenance of authoritarian regimes, but also to their reinstatement – as seen recently in West Africa.