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Un discours prérévolutionnaire à l'Académie des sciences : L'exemple de Montalembert

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2000. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Dans la décennie qui précéda la Révolution, les attaques contre l’Académie royale des sciences se sont multipliées de la part de détracteurs qui, tels Marat ou Mesmer, la dépeignaient comme un repaire d’injustes privilèges fermé aux idées nouvelles. Ces attaques, extérieures à l’Académie, provenaient de personnes auxquelles elle avait refusé reconnaissance et siège. Cette communication décrit une autre campagne, sans doute plus discrète mais tout aussi féroce, menée par un de ses membres, le marquis Marc-René de Montalembert (1714-1800), dont l’élection comme associé libre avait été le résultat de ses liens avec la Cour. Soldat et diplomate, Montalembert était auteur d’un système de fortification rejeté avec virulence par la hiérarchie du corps royal du Génie. Dans cette polémique sur la fortification, les deux parties en appelèrent à l’Académie et, lorsque cette dernière refusa de soutenir son système, Montalembert commença à l’attaquer. Le personnage est présenté ici comme le dernier représentant d’un type d’amateur noble qui, n’obtenant pas de ses confrères la déférence qu’il croyait lui être due, rejoignit le discours anti-académique de critiques socialement inférieurs. Ce faisant, il se comporta comme ceux de son ordre qui, dans le domaine politique, attaquèrent la monarchie dans les dernières années de l’Ancien régime.Abrégé : Pre-revolutionary discourse at the Academy of Science : the example of Montalembert.In the decade before the French Revolution, the Royal Academy of Sciences came under increasing attack from critics such as Marat and Mesmer. It was depicted by them as closed to new ideas and a den of unwarranted privilege. These attacks were by outsiders who were thwarted in their efforts to gain recognition and admittance to the Academy. This paper describes what appears to be a more discreet but equally ferocious campaign against the Academy by one of the members of the Academy itself, the marquis Marc-René de Montalembert (1714-1800), who was an associé libre of the Academy mainly as the result of court connections. Montalembert was a soldier, diplomat, and author of a system of fortification vigorously rejected by the leadership of the military engineering corps. Both sides in this polemic over fortification resorted to the Academy as a tribunal in their quarrel, and Montalembert began his campaign against the Academy after he failed to win its unqualified support for his system. The paper concludes with the suggestion that he represents the last of a type of noble amateur who expected deference from his fellow academicians and when he did not get it joined his social inferiors in their anti-academic discourse. In this, he behaved like some other members of his class in the domain of politics in general in their attacks on the monarchy in the waning years of the ancien régime.
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Dans la décennie qui précéda la Révolution, les attaques contre l’Académie royale des sciences se sont multipliées de la part de détracteurs qui, tels Marat ou Mesmer, la dépeignaient comme un repaire d’injustes privilèges fermé aux idées nouvelles. Ces attaques, extérieures à l’Académie, provenaient de personnes auxquelles elle avait refusé reconnaissance et siège. Cette communication décrit une autre campagne, sans doute plus discrète mais tout aussi féroce, menée par un de ses membres, le marquis Marc-René de Montalembert (1714-1800), dont l’élection comme associé libre avait été le résultat de ses liens avec la Cour. Soldat et diplomate, Montalembert était auteur d’un système de fortification rejeté avec virulence par la hiérarchie du corps royal du Génie. Dans cette polémique sur la fortification, les deux parties en appelèrent à l’Académie et, lorsque cette dernière refusa de soutenir son système, Montalembert commença à l’attaquer. Le personnage est présenté ici comme le dernier représentant d’un type d’amateur noble qui, n’obtenant pas de ses confrères la déférence qu’il croyait lui être due, rejoignit le discours anti-académique de critiques socialement inférieurs. Ce faisant, il se comporta comme ceux de son ordre qui, dans le domaine politique, attaquèrent la monarchie dans les dernières années de l’Ancien régime.

Pre-revolutionary discourse at the Academy of Science : the example of Montalembert.In the decade before the French Revolution, the Royal Academy of Sciences came under increasing attack from critics such as Marat and Mesmer. It was depicted by them as closed to new ideas and a den of unwarranted privilege. These attacks were by outsiders who were thwarted in their efforts to gain recognition and admittance to the Academy. This paper describes what appears to be a more discreet but equally ferocious campaign against the Academy by one of the members of the Academy itself, the marquis Marc-René de Montalembert (1714-1800), who was an associé libre of the Academy mainly as the result of court connections. Montalembert was a soldier, diplomat, and author of a system of fortification vigorously rejected by the leadership of the military engineering corps. Both sides in this polemic over fortification resorted to the Academy as a tribunal in their quarrel, and Montalembert began his campaign against the Academy after he failed to win its unqualified support for his system. The paper concludes with the suggestion that he represents the last of a type of noble amateur who expected deference from his fellow academicians and when he did not get it joined his social inferiors in their anti-academic discourse. In this, he behaved like some other members of his class in the domain of politics in general in their attacks on the monarchy in the waning years of the ancien régime.

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