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Replacée au cœur du débat public par l’intégration de la Charte de l’Environnement dans la constitution française, la question de la maîtrise de la demande en électricité est profondément ancrée dans les premières mesures d’économie de l’énergie qui ont suivi le choc pétrolier de 1973. La remise en cause de certains usages de l’électricité semble d’autant plus difficile que la production d’origine nucléaire s’inscrit, dans la perspective du développement durable, comme une énergie « propre ». Le fait que l’électricité nucléaire ait pu bénéficier de cette nouvelle image renvoie à un resserrement des problématiques environnementales autour de la question de la qualité de l’air et de la prévention des changements climatiques. Les déclarations d’intention demandant une maîtrise de la demande semblent avoir du mal à se traduire en politique publique ambitieuse et cohérente.

Electricity demand management, which was put back in its place thanks to the integration of the Environment Charter into the French constitution, is deeply rooted into the first measures of energy saving taken in the aftermath of the 1973 oil slump. Questioning some of the electricity uses seemed all the more difficult that electricity generation from nuclear source comes, as part of sustainable development, under a “clean” energy label. The fact that nuclear power could have benefited from this new image returns to a tightening of the environmental issues surrounding the air quality problem and prevention of climate changes. Declarations of intent requiring demand management do not seem to marry well with an ambitious and consistent public policy.