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La sédentarisation du pouvoir des ducs de Bourgogne à Dijon, matérialisée par la construction de l’hôtel ducal par Eudes IV dans les années 1350, s’est rapidement accompagnée d’un transfert des archives dans ce même bâtiment. Les archives de la chambre des comptes y sont attestées dès 1353 (peut-être avant le duc), et Philippe le Hardi y fit transférer le trésor des Chartes dès l’année 1364. La lecture des comptes d’œuvres permet de voir le caractère très ambivalent de ces archives. D’une part, on en prend soin, on organise leur protection, leur conservation et leur organisation, notamment en les plaçant dans des pièces voûtées équipées d’étagères. Mais, d’autre part, elles encombrent rapidement, et il faut plusieurs fois les éloigner des appartements ducaux, jusqu’à les expulser de l’hôtel ducal, en 1371 pour la chambre des Comptes et 1471 pour le trésor des Chartes.

The sedentarization of the power of the Dukes of Burgundy in Dijon, materialized by the construction of the ducal hotel by Eudes IV in the 1350s, was quickly accompanied by a transfer of the archives to this same building. The archives of the chamber of accounts are attested there from 1353 (perhaps before the duke), and Philip the Bold had they Charters transferred there from the year 1364. Reading the accounts of works allows us to see that these archives are very ambivalent. On the one hand, they take care of them, they organize their protection, their conservation and their organization, in particular by placing them in vaulted rooms equipped with shelves. But, on the other hand, the archives quickly become cluttered, and several times they have to be moved away from the ducal apartments, until they are expelled from the ducal hotel, in 1371 for the Chamber of Accounts and 1471 for they Charters.