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La nécessaire critique de la globalisation ne doit pas conduire à céder aux passions identitaires, mais bien au contraire à œuvrer à un nouvel ordre international fondé sur l’apprentissage mutuel et la solidarité des peuples, pour relever ensemble les défis écologiques, sociaux et technologiques des temps présents. Cette voie serait celle d’une véritable mondialisation, qui reconnaîtrait la souveraineté de la limite ainsi que la dette de vie entre générations, et romprait avec l’universalisme en surplomb, sûr d’incarner la raison, pour cultiver un universalisme en creuset, attentif à la diversité des langues, des histoires et des cultures.

The necessary critique of globalisation should not lead us to give in to the identity-based passions, but rather to work towards a new international order based on mutual learning and solidarity between peoples, so that together they can meet the ecological, social and technological challenges of the present day. This would be the path of a true “mondialisation”, which recognizes the sovereignty of limits, as well as the intergenerational debt of life, and breaks with the overhanging universalism that is sure to embody reason, to cultivate a crucible of universalism, attentive to the diversity of languages, histories and cultures.