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Quelle représentation de l’enseignement du droit domine, aujourd’hui, les Facultés de droit françaises ? Comment faut-il se représenter cet enseignement afin que la formation dispensée remplisse son office ? Ces questions sont abordées dans le cadre de la présente contribution de façon « non linéaire », en les enchâssant à la problématique des rapports entre enseignement du droit et doctrine juridique – et/ou de leurs représentations. Une problématique qui se place, au vrai, sous la bannière, non de la fusion de l’un-dans-l’autre, mais plutôt de l’hétérogénéité constitutive. Du deux-dans-l’un. Les enseignements dispensés à l’égard des étudiants en droit, notamment les cours magistraux, rendent-ils présente la doctrine ? Les discussions doctrinales – celles d’hier, mais plus encore celles d’aujourd’hui – émergent-elles à la surface du discours enseigné ? Se terrent-elles, au contraire, dans ses profondeurs ? Auraient-elles vocation à être, au nom d’un impératif pédagogique, occultées ? De telles perspectives invitent, à partir d’une tentative de représentation de l’existant (c’est-à-dire du modèle dominant), de ses implicites, à faire émerger une conception qui rend justice à la re-présentation d’un droit, non pas ramené à un corps inerte destiné à être facilement ingéré, mais que caractérise sa « discutabilité » – tout en tenant cependant à l’écart le spectre d’un droit à l’état « gazeux ». Pensé, à l’image du droit lui-même, comme une matière en mouvement, l’enseignement juridique, conscient de sa nature discursive et de ses fonctions, paraît alors comme propulsé en représentation, non pas scolastique, mais dialogique, envisagée comme une mise en scène. De soi et de l’Autre. Avec une signature qui en oriente le sens : celle de la transmission.