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Une « évolution institutionnelle » dans la gestion de l'intégrité en Chine

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLes tentatives infructueuses passées de contrôler la corruption ont amené le gouvernement chinois à revoir sa stratégie, en abandonnant ses mesures anticorruption axées sur des campagnes au profit d’une gestion de l’intégrité institutionnalisée, que nous appellerons « évolution institutionnelle » dans le présent article. Cette « évolution » est caractérisée par un renforcement de l’intégrité axée sur des règles et se manifeste dans la multiplication des différentes initiatives locales en faveur de l’intégrité. C’est en nous basant sur un cas particulier (la déclaration de patrimoine des agents des gouvernements locaux) que nous allons détailler les caractéristiques et les mécanismes du changement institutionnel axé sur la gestion de l’intégrité en Chine. À côté de l’analyse conceptuelle de cette évolution institutionnelle, nous allons en examiner les implications sociales et politiques plus larges. Comme nous le verrons dans nos observations, l’évolution institutionnelle en matière de gestion de l’intégrité que connaît actuellement la Chine suppose un changement de paradigme pour comprendre la corruption et ses nouvelles caractéristiques. Remarques à l’intention des praticiensL’évolution institutionnelle axée sur la gestion de l’intégrité en Chine a des implications pratiques. Premièrement, la gestion de l’intégrité est davantage un processus institutionnalisé et axé sur des règles qu’un processus de simple inspiration idéologique. Deuxièmement, qu’ils abordent certains aspects bien précis de l’action concrète ou qu’ils proposent un schéma général à appliquer dans des circonstances particulières, les programmes de gestion de l’intégrité doivent préciser comment les obligations doivent être mises en œuvre et évaluées, et définir les sanctions encourues en cas de non respect. Troisièmement, la gestion de l’intégrité se base non seulement sur des règles, mais aussi sur des valeurs importantes, comme l’imputabilité, la responsabilité, la transparence et l’intéressement du public, des éléments qui assurent une bonne gestion des risques de probité.Abrégé : An ‘institutional turn’ in integrity management in ChinaPrevious unsuccessful attempts at controlling corruption have led the Chinese government to change its strategy from campaign-style anti-corruption enforcement to institutionalized integrity management, referred to as an ‘institutional turn’ in this article. The ‘turn’ is characterized by rule-guided integrity building and manifests itself in the growth of various local integrity initiatives. Drawing on a particular case – the declaration of assets by local government officials – this article details the characteristics and mechanisms of the institutional change towards integrity management in China. In addition to a conceptual discussion of the institutional turn, the broad social and political implications beyond the turn itself are examined. As the findings of the article show, China’s ongoing institutional turn towards integrity management implies a paradigm shift in understanding corruption and its changing patterns. Points for practitionersThe institutional turn towards integrity management in China has practical implications. First, integrity management is an institutionalized and rule-guided process, rather than a process of mere ideological inspiration. Second, whether covering certain specific aspects of concrete action or providing a general schema to be applied to particular circumstances, integrity management programmes should detail how a requirement is to be implemented and assessed, and what sanctions are to be imposed in cases of non-compliance. Third, integrity management relies not only on rules but also on important values, such as accountability, responsibility, transparency, and public engagement, which ensure good management of probity risks.
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RésuméLes tentatives infructueuses passées de contrôler la corruption ont amené le gouvernement chinois à revoir sa stratégie, en abandonnant ses mesures anticorruption axées sur des campagnes au profit d’une gestion de l’intégrité institutionnalisée, que nous appellerons « évolution institutionnelle » dans le présent article. Cette « évolution » est caractérisée par un renforcement de l’intégrité axée sur des règles et se manifeste dans la multiplication des différentes initiatives locales en faveur de l’intégrité. C’est en nous basant sur un cas particulier (la déclaration de patrimoine des agents des gouvernements locaux) que nous allons détailler les caractéristiques et les mécanismes du changement institutionnel axé sur la gestion de l’intégrité en Chine. À côté de l’analyse conceptuelle de cette évolution institutionnelle, nous allons en examiner les implications sociales et politiques plus larges. Comme nous le verrons dans nos observations, l’évolution institutionnelle en matière de gestion de l’intégrité que connaît actuellement la Chine suppose un changement de paradigme pour comprendre la corruption et ses nouvelles caractéristiques. Remarques à l’intention des praticiensL’évolution institutionnelle axée sur la gestion de l’intégrité en Chine a des implications pratiques. Premièrement, la gestion de l’intégrité est davantage un processus institutionnalisé et axé sur des règles qu’un processus de simple inspiration idéologique. Deuxièmement, qu’ils abordent certains aspects bien précis de l’action concrète ou qu’ils proposent un schéma général à appliquer dans des circonstances particulières, les programmes de gestion de l’intégrité doivent préciser comment les obligations doivent être mises en œuvre et évaluées, et définir les sanctions encourues en cas de non respect. Troisièmement, la gestion de l’intégrité se base non seulement sur des règles, mais aussi sur des valeurs importantes, comme l’imputabilité, la responsabilité, la transparence et l’intéressement du public, des éléments qui assurent une bonne gestion des risques de probité.

An ‘institutional turn’ in integrity management in ChinaPrevious unsuccessful attempts at controlling corruption have led the Chinese government to change its strategy from campaign-style anti-corruption enforcement to institutionalized integrity management, referred to as an ‘institutional turn’ in this article. The ‘turn’ is characterized by rule-guided integrity building and manifests itself in the growth of various local integrity initiatives. Drawing on a particular case – the declaration of assets by local government officials – this article details the characteristics and mechanisms of the institutional change towards integrity management in China. In addition to a conceptual discussion of the institutional turn, the broad social and political implications beyond the turn itself are examined. As the findings of the article show, China’s ongoing institutional turn towards integrity management implies a paradigm shift in understanding corruption and its changing patterns. Points for practitionersThe institutional turn towards integrity management in China has practical implications. First, integrity management is an institutionalized and rule-guided process, rather than a process of mere ideological inspiration. Second, whether covering certain specific aspects of concrete action or providing a general schema to be applied to particular circumstances, integrity management programmes should detail how a requirement is to be implemented and assessed, and what sanctions are to be imposed in cases of non-compliance. Third, integrity management relies not only on rules but also on important values, such as accountability, responsibility, transparency, and public engagement, which ensure good management of probity risks.

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