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L’État et la reconstruction de la société civile

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La relation actuelle entre les États et la société civile en Europe est une relation curieuse et particulière sur le plan historique. Nous ne sommes plus dans une situation où la participation et l’association préparent les citoyens aux postes dans l’administration publique. Aujourd’hui, c’est l’État qui implore des citoyens parfois hésitants de participer activement à la société civile. Ce phénomène découle de plusieurs évolutions dans les paradigmes de gouvernance actuels et du processus plus général de liquéfaction sociale. Dans le présent article, nous analysons ces deux tendances interdépendantes et examinons le nouveau type de relation qui est en train d’apparaître entre l’État et la société civile. Remarques à l’intention des praticiensDans le présent article, nous situons la tendance actuelle à revoir les relations entre l’État et la société civile dans un contexte plus large. Nous allons voir que, aussi louables soient bon nombre d’initiatives, la volonté des gouvernements d’amener les citoyens à participer et à s’auto-organiser risque d’amener l’État à faire main basse sur ces initiatives, ce qui se traduirait par une société civile fabriquée, qui n’aurait plus grand-chose à voir avec les initiatives citoyennes spontanées. Autre conséquence possible : les initiatives citoyennes vraiment spontanées risquent d’éviter de collaborer avec l’État et de se centrer sur elles-mêmes, au détriment des valeurs publiques en général. Dans ce domaine, l’État doit dès lors s’efforcer de trouver un juste milieu, aussi délicat cela soit-il, entre encouragement et limitation.Abrégé : The state and the reconstruction of civil societyThe current relationship between the state and civil society in Europe is a curious and historically unique one. This is no longer a situation in which participation and association prepare citizens for the offices of the state; rather, it is the state urging a sometimes-reluctant citizenry to engage actively in civil society. This phenomenon stems from a combination of changes in prevailing governance paradigms and of the more general process of social liquefaction. In the article, we analyse these two intertwining trends and discuss the new type of relationship between the state and civil society that may be emerging. Points for practitioners:The article puts the current vogue for renewed state–civil society relationships in a larger context. It shows that, however commendable many initiatives may be, there is the risk that the desire on the part of governments for their citizens to participate and self-organize may lead the state to take over such initiatives, leading to a manufactured civil society that has little to do with spontaneous citizen initiatives. Another possible consequence is that truly spontaneous citizen initiatives will shun collaboration with the state and focus only inwards, to the detriment of broader public values. Therefore, in this area, the state must strike a delicate balance between encouragement and restraint.
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La relation actuelle entre les États et la société civile en Europe est une relation curieuse et particulière sur le plan historique. Nous ne sommes plus dans une situation où la participation et l’association préparent les citoyens aux postes dans l’administration publique. Aujourd’hui, c’est l’État qui implore des citoyens parfois hésitants de participer activement à la société civile. Ce phénomène découle de plusieurs évolutions dans les paradigmes de gouvernance actuels et du processus plus général de liquéfaction sociale. Dans le présent article, nous analysons ces deux tendances interdépendantes et examinons le nouveau type de relation qui est en train d’apparaître entre l’État et la société civile. Remarques à l’intention des praticiensDans le présent article, nous situons la tendance actuelle à revoir les relations entre l’État et la société civile dans un contexte plus large. Nous allons voir que, aussi louables soient bon nombre d’initiatives, la volonté des gouvernements d’amener les citoyens à participer et à s’auto-organiser risque d’amener l’État à faire main basse sur ces initiatives, ce qui se traduirait par une société civile fabriquée, qui n’aurait plus grand-chose à voir avec les initiatives citoyennes spontanées. Autre conséquence possible : les initiatives citoyennes vraiment spontanées risquent d’éviter de collaborer avec l’État et de se centrer sur elles-mêmes, au détriment des valeurs publiques en général. Dans ce domaine, l’État doit dès lors s’efforcer de trouver un juste milieu, aussi délicat cela soit-il, entre encouragement et limitation.

The state and the reconstruction of civil societyThe current relationship between the state and civil society in Europe is a curious and historically unique one. This is no longer a situation in which participation and association prepare citizens for the offices of the state; rather, it is the state urging a sometimes-reluctant citizenry to engage actively in civil society. This phenomenon stems from a combination of changes in prevailing governance paradigms and of the more general process of social liquefaction. In the article, we analyse these two intertwining trends and discuss the new type of relationship between the state and civil society that may be emerging. Points for practitioners:The article puts the current vogue for renewed state–civil society relationships in a larger context. It shows that, however commendable many initiatives may be, there is the risk that the desire on the part of governments for their citizens to participate and self-organize may lead the state to take over such initiatives, leading to a manufactured civil society that has little to do with spontaneous citizen initiatives. Another possible consequence is that truly spontaneous citizen initiatives will shun collaboration with the state and focus only inwards, to the detriment of broader public values. Therefore, in this area, the state must strike a delicate balance between encouragement and restraint.

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