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Une étude approfondie et comparative de la protection qu’offre le droit pénal positif aux différents êtres vivants (êtres humains, animaux non humains, végétaux et autres) révèle que cette protection se place sous le signe de la différenciation. Sur le plan quantitatif, cette différenciation est absolument générale : de l’existence même de la protection pénale aux limites qu’elle connaît, en passant par le sens qui peut être le sien et aux modalités des incriminations par lesquelles elle s’exprime, il n’y a pas un domaine dans lequel les êtres vivants sont placés sur un pied d’égalité. Cela ne serait pas choquant en soi si, qualitativement, cette différenciation était le signe d’une hiérarchisation – ce qui est le cas – cohérente – ce qui ne l’est pas – de ces derniers. En fin de compte, la manière dont le droit pénal appréhende les êtres vivants n’est qu’un argument supplémentaire à l’appui de la thèse d’une nécessaire refondation théorique et technique du droit pénal de l’environnement.

An in-depth and comparative study of the protection offered by the law to the different living beings (human beings, non-human animals, vegetables and others) show that this very protection is based on differentiation. Quantitively speaking, the differentiation is absolutely general : from the existence itself of the criminal protection to its limits, through its own meaning and the incriminations’ modalities, living beings are never placed on equal footing. It would not be shocking if, qualitatively speaking, this differentiation highlighted a coherent hierarchy. The hierarchy exists but it is not coherent. In the end, the way criminal law apprehends living beings is yet another argument in favor of a necessary theoretical and technical rebuilding of environmental criminal law.