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Tout comme le principe de laïcité qui progressivement sent de l’encens, l’État en Afrique dégage la fumée des coups d’État, propulsant résolument son destin entre le charybde et le scylla. Il se crée en effet, un mouvement balancier faisant de l’ordre étatique un véritable champ de guerre où les sirènes des putschistes ont remplacé les gyrophares des campagnes électorales et les motivations savantes des juges constitutionnels, substituées par les déclarations des généraux d’armées. Cette révolution à rebours ou mieux cette catastrophe constitutionnelle oblige à repenser l’état de l’État de droit en Afrique ou à donner un contenu démocratique à la justice para-constitutionnelle qui progressivement fait sa mue ; cette justice qui bien que n’ayant pas un ancrage constitutionnel, se déploie dans l’environnement de la Constitution avec pour objet d’assurer l’organisation des pouvoirs publics en période de crise.

Just like the principle of secularism, which is gradually smelling like incense, African states is giving off the smoke of putch, resolutely propelling its destiny between the charybdis and the scylla. Indeed, a pendulum movement is being created, turning the state order into a veritable field of war, where the sirens of coup plotters have replaced the flashing lights of electoral campaigns and the learned motivations of constitutional judges have been replaced by the statements of army generals. This revolution in reverse, or rather this constitutional catastrophe, obliges us to rethink the state of the rule of law in Africa or to give a democratic content to the para-constitutional justice that is progressively undergoing a change ; this justice, although not constitutionally anchored, is deployed in the environment of the Constitution with the aim of ensuring the organization of public powers in times of crisis.