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Pour resituer l’analogie théologique dans sa constellation propre, cette étude explore les divers arguments dans lesquels Thomas d’Aquin recourt à Rm 1, 19-20a et/ou à Sg 13, 5. Le passage du visible aux invisibilia Dei est un moment (rationnel) qui a un ressort noétique interne, un fondement externe dans l’expressivité du créé, des vertus et des limites au sein d’une économie de la manifestation de Dieu par le sensible. La connaissance de Dieu par les sages des nations est orientée vers une pédagogie salvifique de la foi, avec ses secours propres : la Loi, l’Incarnation et l’Évangile. L’exégèse et les usages de Rm 1, 19-20 demeurent toujours soumis à la thèse de Rm 1, 16 au sujet de «  la puissance de la grâce évangélique ». La connaissance naturelle de Dieu, altérée par une faute envers Dieu, ne diminue en rien la nécessité de la grâce pour être sauvé.

In order to situate theological analogy in its proper constellation, this article studies the various arguments in which Thomas Aquinas resorts to Rom 1, 19-20a and/or Wis 13, 5. The passage from the visible to the invisibilia Dei is a (rational) moment that has an internal noetic spring, an external foundation in the expressivity of creatures, virtues and limits within an economy of the manifestation of God through the sensible. The knowledge of God by the wise men among the nations is oriented toward a salvific pedagogy of faith, with its own means : the Law, the Incarnation, and the Gospel. The exegesis and uses of Rom 1, 19-20 are always remain subject to the thesis of Rom 1, 16 concerning « the power of evangelical grace ». The natural knowledge of God, altered by a wrong against God, does nothing to diminish the necessity of grace for salvation.