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Ironie, littérature, philosophie

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2009. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméCette contribution porte sur l’usage de la forme littéraire comme communication indirecte chez Kierkegaard, mais aussi sur l’ironie comme notion centrale des théories de la littérature confrontées à son œuvre. Il existe une fonctionnalité de l’ironie kierkegaardienne, la pseudonymie constituant le champ commun de l’individualité et de la conceptualité qui permet de « penser le singulier ». Mais, contrairement aux Romantiques, pour Kierkegaard, si la subjectivité est « vérité », elle est erreur au regard d’une théanthropie. Cette perspective suppose l’ironie radicale d’un sujet qui cesse de placer dans la création artistique l’espoir d’une omnipotence du moi, mais se reconnaît hétéronome, et renonce à un projet d’auto-fondation par l’art. Kierkegaard est enfin confronté à l’héritage déconstructiviste. Salué comme le « penseur de la modernité », Richard Rorty reprend à la lettre l’aphorisme nietzschéen sur le « monde fable » faisant des figures littéraires autant de redescriptions égales de la réalité. Ce nihilisme radical suppose une esthétisation de la pensée et une version relativiste de l’ironie qui ne pouvait, dans sa forme historique, que « manquer » la spécificité de l’ironie kierkegaardienne.Abrégé : This article concentrates on the use of literary form as indirect communication in Kierkegaard, as well as on irony as a central notion in theories of literature which apply to his work. There is a functional aspect to Kierkegaardian irony, whereby the use of pseudonyms constitutes the common ground between individuality and conceptuality, which allows him to ‘conceive the singular’. But unlike the Romantics, if subjectivity is ‘truth’ for Kierkegaard, from the point of view of a theanthropy it is erroneous. His perspective presupposes the radical irony of a subject that no longer expects to become an omnipotent self through artistic creation, but recognises itself as heteronomous and refuses the attempt to ground itself by art. Finally, Kierkegaard is compared with the deconstructionist tradition. Hailed as the ‘thinker of modernity’, Richard Rorty takes literally Nietzsche’s aphorism concerning the ‘world as fable’, making literary forms all to be equivalent redescriptions of reality. Such a radical nihilism presupposes the aestheticising of thought, not to mention a relativist version of irony that, in its historical form, could only ‘miss’ the specificity of Kierkegaardian irony.
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RésuméCette contribution porte sur l’usage de la forme littéraire comme communication indirecte chez Kierkegaard, mais aussi sur l’ironie comme notion centrale des théories de la littérature confrontées à son œuvre. Il existe une fonctionnalité de l’ironie kierkegaardienne, la pseudonymie constituant le champ commun de l’individualité et de la conceptualité qui permet de « penser le singulier ». Mais, contrairement aux Romantiques, pour Kierkegaard, si la subjectivité est « vérité », elle est erreur au regard d’une théanthropie. Cette perspective suppose l’ironie radicale d’un sujet qui cesse de placer dans la création artistique l’espoir d’une omnipotence du moi, mais se reconnaît hétéronome, et renonce à un projet d’auto-fondation par l’art. Kierkegaard est enfin confronté à l’héritage déconstructiviste. Salué comme le « penseur de la modernité », Richard Rorty reprend à la lettre l’aphorisme nietzschéen sur le « monde fable » faisant des figures littéraires autant de redescriptions égales de la réalité. Ce nihilisme radical suppose une esthétisation de la pensée et une version relativiste de l’ironie qui ne pouvait, dans sa forme historique, que « manquer » la spécificité de l’ironie kierkegaardienne.

This article concentrates on the use of literary form as indirect communication in Kierkegaard, as well as on irony as a central notion in theories of literature which apply to his work. There is a functional aspect to Kierkegaardian irony, whereby the use of pseudonyms constitutes the common ground between individuality and conceptuality, which allows him to ‘conceive the singular’. But unlike the Romantics, if subjectivity is ‘truth’ for Kierkegaard, from the point of view of a theanthropy it is erroneous. His perspective presupposes the radical irony of a subject that no longer expects to become an omnipotent self through artistic creation, but recognises itself as heteronomous and refuses the attempt to ground itself by art. Finally, Kierkegaard is compared with the deconstructionist tradition. Hailed as the ‘thinker of modernity’, Richard Rorty takes literally Nietzsche’s aphorism concerning the ‘world as fable’, making literary forms all to be equivalent redescriptions of reality. Such a radical nihilism presupposes the aestheticising of thought, not to mention a relativist version of irony that, in its historical form, could only ‘miss’ the specificity of Kierkegaardian irony.

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