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RésuméLa question de la laïcité est indissociablement celle de l’autorité : l’autorité politique et l’autorité religieuse. Son histoire, mais surtout son actualité en pleine recomposition, exigent la clarification de ce « double » concept et de ses usages, qu’il s’agisse du rôle et de la place des religions dans les différentes strates sociales, nationales et internationales, des processus de décision éthique et des motifs de régulation juridique, de l’avenir des institutions confessionnelles de l’enseignement et de l’espace accordé à la vie spirituelle dans le débat public. Une fois examinées les données de ce qui s’appelle depuis H. Arendt « la crise de l’autorité » et dont les racines sont multiséculaires, l’auteur de l’article demande si le principe d’autorité, aussi bien en religion qu’en politique, peut être adéquatement revendiqué sans la prise en compte distanciée du type d’autorité induite par les choses mêmes dont l’homme, avant tout, doit répondre, bref s’il est possible de redonner un statut, et lequel, au concept controversé de « neutralité ».