63

RésuméL’article ressaisit la méthode théologique du rédacteur final de Gaudium et spes en vue de clarifier son apport au texte conciliaire et, par là, de mieux comprendre celui-ci. Ses recherches sur l’humanisme de Proudhon, à la suite d’Henri de Lubac et d’Yves de Montcheuil, inspirent à Haubtmann une approche décomplexée des rapports entre Église et société. Son expérience conciliaire du pluralisme relance sa réflexion sur l’interaction réciproque entre le christianisme et les cultures. Devenu recteur de l’Institut Catholique de Paris en 1966, il plaide pour la communication de la foi dans les médias après avoir fondé le Bureau national de l’information religieuse en 1962. Le théologien connaît les obstacles hérités de l’histoire, mais il croit en la force du témoignage enraciné dans l’action.