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RésuméLa recherche d’un fondement à la notion de « loi naturelle » en éthique conduit à relire quelques versets de la lettre aux Romains (Rm 1, 19 et 2, 12-16). Mais, pour honorer la pensée de Paul, il faut entrer dans la dynamique rhétorique de Romains 1-3, qui réévalue l’aventure humaine à la lumière du salut offert à tous en Jésus-Christ. Il apparaît alors qu’en refusant de reconnaître Dieu créateur, la raison humaine sombre dans une folie mortifère. Cependant, la présence de la loi morale dans le cœur des païens, à l’égal de la loi de Moïse dans la tradition juive, vient requérir le « juste jugement de Dieu », qui se manifeste comme « justice », c’est-à-dire miséricorde, patience et bonté, présentes déjà dans l’ordre de la création. La finalité du projet créateur découvre chez tout homme une capacité « désactivée » à choisir la vie et à ordonner son action vers le bien, capacité qui a vocation à être relevée, confirmée en Jésus-Christ qui est pour tous, juifs et païens, « justice de Dieu pour le salut ».