Aux marges, dans la ville
Type de matériel :
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Partant de l’hypothèse que la lecture des plans de villes révèle la structure des organisations spatiales et sociales, que signifie le brouillage apparent des configurations urbaines ? Dans le passage de la ville à l’urbain, notamment au xx e siècle du fait de l’évolution des techniques, des communications et des mobilités, on observe une « déspatialisation » du rapport au monde, une abstraction du rapport à l’autre et une « liquéfaction » du corps social. Les multiples appartenances possibles qu’offrent ces changements ne garantissent pas pour autant la cohésion sociale : le processus de « ghettoïsation » qui s’observe concerne autant les « quartier-ghettos » que les nouveaux espaces de l’entre-soi transcrits spatialement sous des formes variées d’enclaves résidentielles. Ces retranchements communautaires a priori choisis comportent un véritable risque pour la démocratie et apparaissent telles de nouvelles marges, dans la ville. Et qu’en est-il des espaces interstitiels et des populations délaissés ? Les expériences de la diversité et les solidarités protéiformes qui s’en dégagent peuvent-elles ré-enchanter le monde ?
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