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Jardin, ville, Venise

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La Bible nous mène du jardin à une ville. De part et d’autre du temps, ces images règlent la réalité où nous sommes. Elles la règlent et elles la hantent. Comment faire, s’agissant des lieux que nous habitons, pour ne pas voir dans ces grandes références bibliques de simples métaphores ? C’est à cette question que l’on entend répondre, afin de montrer que ce dispositif imaginaire est nécessaire à une pensée de la ville et du paysage. Oublier l’un des deux termes, c’est condamner le travail du présent à l’aporie, et répondre à ce que l’on croit des mythes pour favoriser soit l’utopie constructiviste de la ville, soit l’utopie régressive du jardin. Or, l’invisible ou l’image est un principe de discernement. La part d’invisibilité de la ville, c’est le jardin ; la part d’invisibilité du jardin, c’est la ville. Telle est la négociation humaine entre les deux termes en tension – au point qu’on peut appeler paradis, par métaphore en effet, le degré le plus humain de la négociation : ce qui reçoit sa mesure de l’accomplissement ici même de ces deux dimensions. C’est en fonction de cela que se juge notre manière d’habiter. Venise est un exemple de cette négociation. Elle montre, dans la réussite de sa négociation propre, qu’ailleurs ce n’est pas le Paradis qu’on a perdu, ni la ville vers laquelle tendre (et s’il s’agit de mythes, la question, précisément, ne se pose pas dans l’histoire), mais le milieu, l’ ici même dans la tension qui le constitue.Abrégé : The Bible leads us from the garden to a city. On either side of time, these pictures model the reality we are in. They model it and haunt it. Regarding the places we inhabit, how not to see these great biblical references as simple metaphors ? That is the question we intend to answer, in order to show that this imaginary device is needed to think the city and the landscape. To forget one of these two words would be to doom the work of the present to the aporia, and answer what we believe in the myths to promote either the constructivist utopia of the city, or the regressive utopia of the garden. Yet, the invisible or the picture is a principle of discernment. The garden is nothing but the city’s invisible part, and vice versa. That is the human negotiation between the two words brought together – so much so that one could call paradise, metaphorically indeed, the most human degree of the negotiation, which gets its measure from the achievement, on the spot, of both dimensions. The way we inhabit is judged on those bases. Venice is an example of this negotiation. It shows, in the success of its own negotiation, that elsewhere it is neither Heaven that has been lost, nor the city to aim for (and if myths are concerned, the question, precisely, does not arise in history), but the middle, the “right here” of the tension which constitutes it.
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La Bible nous mène du jardin à une ville. De part et d’autre du temps, ces images règlent la réalité où nous sommes. Elles la règlent et elles la hantent. Comment faire, s’agissant des lieux que nous habitons, pour ne pas voir dans ces grandes références bibliques de simples métaphores ? C’est à cette question que l’on entend répondre, afin de montrer que ce dispositif imaginaire est nécessaire à une pensée de la ville et du paysage. Oublier l’un des deux termes, c’est condamner le travail du présent à l’aporie, et répondre à ce que l’on croit des mythes pour favoriser soit l’utopie constructiviste de la ville, soit l’utopie régressive du jardin. Or, l’invisible ou l’image est un principe de discernement. La part d’invisibilité de la ville, c’est le jardin ; la part d’invisibilité du jardin, c’est la ville. Telle est la négociation humaine entre les deux termes en tension – au point qu’on peut appeler paradis, par métaphore en effet, le degré le plus humain de la négociation : ce qui reçoit sa mesure de l’accomplissement ici même de ces deux dimensions. C’est en fonction de cela que se juge notre manière d’habiter. Venise est un exemple de cette négociation. Elle montre, dans la réussite de sa négociation propre, qu’ailleurs ce n’est pas le Paradis qu’on a perdu, ni la ville vers laquelle tendre (et s’il s’agit de mythes, la question, précisément, ne se pose pas dans l’histoire), mais le milieu, l’ ici même dans la tension qui le constitue.

The Bible leads us from the garden to a city. On either side of time, these pictures model the reality we are in. They model it and haunt it. Regarding the places we inhabit, how not to see these great biblical references as simple metaphors ? That is the question we intend to answer, in order to show that this imaginary device is needed to think the city and the landscape. To forget one of these two words would be to doom the work of the present to the aporia, and answer what we believe in the myths to promote either the constructivist utopia of the city, or the regressive utopia of the garden. Yet, the invisible or the picture is a principle of discernment. The garden is nothing but the city’s invisible part, and vice versa. That is the human negotiation between the two words brought together – so much so that one could call paradise, metaphorically indeed, the most human degree of the negotiation, which gets its measure from the achievement, on the spot, of both dimensions. The way we inhabit is judged on those bases. Venice is an example of this negotiation. It shows, in the success of its own negotiation, that elsewhere it is neither Heaven that has been lost, nor the city to aim for (and if myths are concerned, the question, precisely, does not arise in history), but the middle, the “right here” of the tension which constitutes it.

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