La pure perte. Le discours philosophique à l’épreuve de la mort
Type de matériel :
52
Il s’agit dans ce bref essai de s’interroger sur ce que le discours philosophique peut exprimer de la mort. Tout semble, d’un point de vue philosophique, rendre impossible la restitution fidèle de l’expérience de la mort. Et pourtant le discours philosophique ne cesse de s’emparer de cet objet. Au prix de plusieurs déplacements. L’objectif que nous poursuivons est alors – sous la forme d’un cheminement dont la méthode d’investigation consiste à suivre les déterminations majeures que l’expérience de la mort fait subir au discours philosophique – de penser une philosophie de la mort comme une philosophie de la perte et même de la pure perte.Si la philosophie est bien souvent séduite par les conceptualités (socio-historiques et esthétiques essentiellement) qui l’avoisinent, il nous reviendra d’interroger ces usages dans un premier moment, avant de montrer en quoi les philosophies et plus généralement les réflexions sur la perte (comme la psychanalyse freudienne et l’économie générale de Georges Bataille) nient ou neutralisent la perte dans une approche systématique.
What a philosophical discourse can express about death? From a philosophical point of view, a faithful restitution of the death’s experience seems impossible. And yet the philosophical discourse constantly tries to seize this object. It inevitably costs several transformations of the object and of the discourse. Our method of investigation consists in following the main ways that the experience of death determines the philosophical discourse.If philosophy is very often seduced by the conceptualities (especially socio-historical and aesthetic) that surround it, we question these uses in a first moment, before showing in what way philosophies and more generally discourses on loss (like Freudian psychoanalysis and Georges Bataille’s general economy) deny or neutralize loss in a systematic approach. This essay leads to think a philosophy of death as a philosophy of the loss and even of the pure loss.
Réseaux sociaux