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Tant chez les commentateur·trices des industries de la musique que dans les milieux académiques, la dernière décennie est marquée par un accroissement des discours sur la « valeur de la musique ». Mais que faire de cette omniprésence ? Dans cet article, je propose quelques pistes de réponse à partir d’une enquête menée sur Sofar Sounds, une entreprise qui propose des concerts « intimistes » dans des endroits « insolites ». Ce cas me permet d’interroger ce que produit la récente rencontre entre les milieux de la Tech et les industries de la musique. Alors que les travaux se multiplient pour examiner la valeur des activités musicales, je défends, à l’inverse, d’analyser ce que la valeur ou la « création » de valeur fait à la musique.

‪Both among music-industry commentators and in academic circles, the last decade has been marked by an increase in discourse on the “value of music”. But what to do with this omnipresence? In this article, I suggest some answers based on an investigation of Sofar Sounds, a company that organizes “intimate” concerts in “unconventional” spaces. This case enables me to question the recent encounter between the Tech sector and the music industries. While there is a growing body of work examining the value of musical activities, I argue, conversely, for analyzing what does value or the “creation” of value do to music?‪