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RésuméD’où vient l’idée schumpétérienne de destruction créatrice ? Une piste possible est l’œuvre de Courcelle-Seneuil. Cet auteur libéral a montré que le risque économique pouvait à la fois être destructeur et créateur. Ce risque spécifique s’avérait destructeur quand le libéralisme était faible, et créateur quand les idées libérales dominaient le monde des affaires. Cette communication revisite plusieurs textes oubliés de cet auteur et tente de retrouver la double filiation entre la pensée anglaise qu’aimait Courcelle-Seneuil, et la pensée française dont il était intellectuellement issu. Elle montre que si Schumpeter a repris plusieurs idées de Courcelle-Seneuil, il n’a pas tout pris. Mais ses emprunts ont conduit à la théorie de la démographie des entreprises.

Where does come from the Schumpeter’s idea of creative destruction ? A possible trail is that it might come from the Courcelle-Seneuil’s works. This free trade oriented author has shown that the economic risk could be both destructive and creative. This specific risk proved to be destructive when liberalism was showing a low level and creative when free-trade ideas prevailed in the business environment. This paper revisits several forgotten texts and tries to find a double derivation between the British economical thought appreciated by Courcelle-Seneuil and the French thought which was his intellectual background. It shows that if Schumpeter borrowed and used a few Courcelle-Seneuil ideas it didn’t take advantage of all of them. What he took from Courcelle-Seneuil led to the corporate demographic theory.