Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Méfions-nous du beau

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Ressources en ligne : Abrégé : Les notions de beau et de laid se heurtent à un obstacle épistémologique : elles laissent croire qu’on a affaire à des « choses » dont on jauge les qualités. Or la dimension esthétique est une propriété relationnelle et non pas une propriété d’objet et la relation esthétique est intentionnelle et spécifique dans le sens où l’on peut la distinguer d’autres activités représentationnelles. En effet, il n’existe pas d’objets esthétiques mais uniquement une conduite esthétique qui investit des objets quelconques. Il n’y a pas non plus de scission entre une « connaissance sensible », apanage d’instinctifs illuminés et une « connaissance cognitive » qui serait le lot des intellectuels besogneux. En résumant on retiendra que l’œuvre propose et l’observateur dispose : il comprend, il apprécie en fonction de sa culture, de ses compétences et de sa créativité herméneutique. Parce que la compréhension d’une œuvre d’art, disait Bertolt Brecht, est aussi une forme de travail. Tandis que pour ceux qui entrent en art comme d’autres en religion, le beau ne se discute pas, le beau a toujours raison ; pour le public, qu’il advienne ce que le beau, ce que l’art commande. Jean Dubuffet écrivait en mai 1968 (tiens donc !) dans le pamphlet Asphyxiante culture : « Beau vient en droite ligne du chant des anges, du buisson ardent dont le professeur Chastel, en robe étoilée, révèle à la Sorbonne, entouré de ses servants, le dogme inaltérable (avec la férule). » Le beau contre la science ?
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

10

Les notions de beau et de laid se heurtent à un obstacle épistémologique : elles laissent croire qu’on a affaire à des « choses » dont on jauge les qualités. Or la dimension esthétique est une propriété relationnelle et non pas une propriété d’objet et la relation esthétique est intentionnelle et spécifique dans le sens où l’on peut la distinguer d’autres activités représentationnelles. En effet, il n’existe pas d’objets esthétiques mais uniquement une conduite esthétique qui investit des objets quelconques. Il n’y a pas non plus de scission entre une « connaissance sensible », apanage d’instinctifs illuminés et une « connaissance cognitive » qui serait le lot des intellectuels besogneux. En résumant on retiendra que l’œuvre propose et l’observateur dispose : il comprend, il apprécie en fonction de sa culture, de ses compétences et de sa créativité herméneutique. Parce que la compréhension d’une œuvre d’art, disait Bertolt Brecht, est aussi une forme de travail. Tandis que pour ceux qui entrent en art comme d’autres en religion, le beau ne se discute pas, le beau a toujours raison ; pour le public, qu’il advienne ce que le beau, ce que l’art commande. Jean Dubuffet écrivait en mai 1968 (tiens donc !) dans le pamphlet Asphyxiante culture : « Beau vient en droite ligne du chant des anges, du buisson ardent dont le professeur Chastel, en robe étoilée, révèle à la Sorbonne, entouré de ses servants, le dogme inaltérable (avec la férule). » Le beau contre la science ?

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025