À la recherche du « sol naturel » de la ville
Type de matériel :
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Entre 1992 et 1995, un programme de recherche intitulé « Architecture des espaces publics modernes » voulait inciter les architectes à engager des recherches sur les espaces publics des grands ensembles pour comprendre si ces derniers étaient susceptibles d’évoluer en vue d’améliorer leurs qualités d’usage. Un grand nombre de projets ont été alors réalisés, entraînant d’importantes destructions et consistant le plus souvent à fermer les espaces par des grilles pour limiter les nuisances et contrôler les déplacements. Pendant les dernières décennies, un investissement important a été consenti par des villes dont Paris, Toulouse et Bordeaux pour transformer les espaces publics existants. Ces projets ont consacré l’intervention des paysagistes, notamment Michel Corajoud, Alexandre Chemetov et plus récemment l’agence TER. On observe un aller-retour entre, d’une part, les tenants de la ville moderne incarnée par la charte d’Athènes et le rapport Buchanan qui promeut la création d’un sol artificiel et de vastes esplanades piétonnes, de l’autre, les défenseurs de la ville traditionnelle qui prônent le retour au « sol naturel ». Je m’appuierai sur des projets représentatifs pour montrer les ambiguïtés et les limites théoriques de la volonté de naturaliser le sol de la ville.
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