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Europe et souveraineté

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2007. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméÀ entendre les discours de gauche comme de droite qui s’accordent pour refuser la personnalité européenne à la Turquie, on peut s’attendre à ce que tous se retrouvent sur la définition d’une identité propre à l’Union européenne. Or, on sait qu’il n’en est rien, comme l’a récemment démontré le débat autour du Traité constitutionnel européen. Il faut tenter d’éclairer ce paradoxe, et par là même de définir l’intégration politique européenne et les principes d’une légitimité autre que nationale. On connaît le débat déjà ancien entre les libéraux et les souverainistes, les premiers partant d’un postulat universaliste et formaliste, par lequel l’intégration fonctionnelle, fille de la raison, permettrait d’aboutir à une Europe véritable, les seconds estimant nécessaire qu’il existe au préalable un sentiment d’appartenance à une communauté et un engagement au sein de celle-ci, qu’ils ne voient s’exprimer qu’à l’échelle des nations. Cette dernière tendance, qui ne pousse pas aux adhésions autres que celles sanctifiées par l’enracinement collectif et l’histoire, et donc réfute par principe l’idée d’une entité politique européenne, est aujourd’hui majoritaire : l’Union européenne souffrirait avant tout non pas d’un déficit de légitimité, mais de crédibilité ou d’identification. Pourtant, certains penseurs avancent depuis quelques années le paradigme postnational, qui débouche sur l’idée tant discutée du « patriotisme constitutionnel ». La souveraineté peut-elle ainsi être repensée à l’échelle européenne ? La question exige un rappel des différentes théories qui tentent de la définir, et de partir de cette première analyse pour la confronter à la réalité de l’Europe aujourd’hui.Abrégé : Across the political spectrum, the prevalence of discourses denying Turkey any European character may logically lead to surmise the existence of a consensus on the defining features of European Union identity. However, as the recent debate over the European constitutional treaty demonstrated, there is no such consensus. It is therefore necessary to enlighten this paradox in order to define both the European political integration process and the principles of supranational legitimacy. The classic debate between Liberals and Sovereignists is now familiar. The former adopt a universalist and formalistic perspective to posit that functional integration, born out of rational deliberation, would give rise to a genuine Europe. Meanwhile, the latter emphasize a sense of belonging as a prerequisite to the emergence of, and engagement with, the community; a characteristic they deem inseparable from the nations. In this now dominant perspective adhesions should only and merely be rooted into – and thus sanction – a common history and collective past. It consequently rebuts the very principle of a European political entity. Therefore the European Union would not be suffering from a legitimacy deficit but rather from a lack of credibility and identification. However, some scholars have in the last few years propounded a postnational paradigm which in turn prompted much debate over “constitutional patriotism”. Can Sovereignty be thus rethought on a European scale? Such questioning demands a regressive appraisal of existing theories of Sovereignty to confront them to the present European debate.
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RésuméÀ entendre les discours de gauche comme de droite qui s’accordent pour refuser la personnalité européenne à la Turquie, on peut s’attendre à ce que tous se retrouvent sur la définition d’une identité propre à l’Union européenne. Or, on sait qu’il n’en est rien, comme l’a récemment démontré le débat autour du Traité constitutionnel européen. Il faut tenter d’éclairer ce paradoxe, et par là même de définir l’intégration politique européenne et les principes d’une légitimité autre que nationale. On connaît le débat déjà ancien entre les libéraux et les souverainistes, les premiers partant d’un postulat universaliste et formaliste, par lequel l’intégration fonctionnelle, fille de la raison, permettrait d’aboutir à une Europe véritable, les seconds estimant nécessaire qu’il existe au préalable un sentiment d’appartenance à une communauté et un engagement au sein de celle-ci, qu’ils ne voient s’exprimer qu’à l’échelle des nations. Cette dernière tendance, qui ne pousse pas aux adhésions autres que celles sanctifiées par l’enracinement collectif et l’histoire, et donc réfute par principe l’idée d’une entité politique européenne, est aujourd’hui majoritaire : l’Union européenne souffrirait avant tout non pas d’un déficit de légitimité, mais de crédibilité ou d’identification. Pourtant, certains penseurs avancent depuis quelques années le paradigme postnational, qui débouche sur l’idée tant discutée du « patriotisme constitutionnel ». La souveraineté peut-elle ainsi être repensée à l’échelle européenne ? La question exige un rappel des différentes théories qui tentent de la définir, et de partir de cette première analyse pour la confronter à la réalité de l’Europe aujourd’hui.

Across the political spectrum, the prevalence of discourses denying Turkey any European character may logically lead to surmise the existence of a consensus on the defining features of European Union identity. However, as the recent debate over the European constitutional treaty demonstrated, there is no such consensus. It is therefore necessary to enlighten this paradox in order to define both the European political integration process and the principles of supranational legitimacy. The classic debate between Liberals and Sovereignists is now familiar. The former adopt a universalist and formalistic perspective to posit that functional integration, born out of rational deliberation, would give rise to a genuine Europe. Meanwhile, the latter emphasize a sense of belonging as a prerequisite to the emergence of, and engagement with, the community; a characteristic they deem inseparable from the nations. In this now dominant perspective adhesions should only and merely be rooted into – and thus sanction – a common history and collective past. It consequently rebuts the very principle of a European political entity. Therefore the European Union would not be suffering from a legitimacy deficit but rather from a lack of credibility and identification. However, some scholars have in the last few years propounded a postnational paradigm which in turn prompted much debate over “constitutional patriotism”. Can Sovereignty be thus rethought on a European scale? Such questioning demands a regressive appraisal of existing theories of Sovereignty to confront them to the present European debate.

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