Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Le premier mai à Berlin-Est dans les années 1950

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2008. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméDans le Berlin-Est des années 1950, vitrine du bloc communiste en construction, le premier mai représente un moment où ouvriers et personnel politique manifestent côte à côte, dans le climat tendu de l’établissement de la dictature. Face aux exigences des organisateurs qui cherchent à créer un cortège unifié et à transformer le rituel en cérémonie d’allégeance au régime, les participants se montrent réticents face aux consignes de mises en scène et prétendent faire entendre leurs voix au cours d’un rituel dont ils ne veulent pas être dépossédés. Les efforts d’appropriation du premier mai se font toutefois de plus en plus rares au fur et à mesure des années 1950, utilisent des moyens détournés et disparaissent finalement, sans pour autant que les participants se plient aux directives. Le pouvoir politique parvient certes à occuper l’ensemble de l’espace public, mais il ne réussit pas à diriger la population. Il offre à voir sa domination plus qu’il ne la fait reconnaître comme légitime. La portée politique du premier mai s’efface dès lors, au profit du caractère uniquement festif qui se retrouvent dans les fêtes organisées en marge du cortège principal.Abrégé : In East Berlin in the 1950s, May Day was an occasion when workers and political leaders would demonstrate side by side, in the strained climate that accompanied the establishment of the dictatorship. Whereas the organisers were trying to set up a unified march and to transform the ritual into a ceremony of allegiance to the regime in a city which was the showcase of the communist block, the participants were reluctant to follow any such instructions: they wanted to make themselves heard and didn’t want to be deprived of their share of the ritual. Nonetheless, efforts to appropriate May Day became increasingly rarer through the 1950s, first making use of indirect means, and then vanishing altogether, without being successful at forcing participants to obey instructions. The political power managed to occupy the entire public space, but it didn’t manage to direct the people. It showcased its domination more than it managed to have it recognized as legitimate. The political dimension of May Day disappeared in favour of a purely festive one which was expressed through the fairs on the edge of the main march.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

93

RésuméDans le Berlin-Est des années 1950, vitrine du bloc communiste en construction, le premier mai représente un moment où ouvriers et personnel politique manifestent côte à côte, dans le climat tendu de l’établissement de la dictature. Face aux exigences des organisateurs qui cherchent à créer un cortège unifié et à transformer le rituel en cérémonie d’allégeance au régime, les participants se montrent réticents face aux consignes de mises en scène et prétendent faire entendre leurs voix au cours d’un rituel dont ils ne veulent pas être dépossédés. Les efforts d’appropriation du premier mai se font toutefois de plus en plus rares au fur et à mesure des années 1950, utilisent des moyens détournés et disparaissent finalement, sans pour autant que les participants se plient aux directives. Le pouvoir politique parvient certes à occuper l’ensemble de l’espace public, mais il ne réussit pas à diriger la population. Il offre à voir sa domination plus qu’il ne la fait reconnaître comme légitime. La portée politique du premier mai s’efface dès lors, au profit du caractère uniquement festif qui se retrouvent dans les fêtes organisées en marge du cortège principal.

In East Berlin in the 1950s, May Day was an occasion when workers and political leaders would demonstrate side by side, in the strained climate that accompanied the establishment of the dictatorship. Whereas the organisers were trying to set up a unified march and to transform the ritual into a ceremony of allegiance to the regime in a city which was the showcase of the communist block, the participants were reluctant to follow any such instructions: they wanted to make themselves heard and didn’t want to be deprived of their share of the ritual. Nonetheless, efforts to appropriate May Day became increasingly rarer through the 1950s, first making use of indirect means, and then vanishing altogether, without being successful at forcing participants to obey instructions. The political power managed to occupy the entire public space, but it didn’t manage to direct the people. It showcased its domination more than it managed to have it recognized as legitimate. The political dimension of May Day disappeared in favour of a purely festive one which was expressed through the fairs on the edge of the main march.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025