Griffures et copeaux. Analyse d’un dispositif d’écriture libérateur
Type de matériel :
21
Il s’agit, dans le dispositif d’atelier d’écriture ici décrit, de trouver ou retrouver pour chacun les conditions propices à une reconstitution, une réhabilitation, voire une rénovation et tout d’abord à ses propres yeux. Le manque d’écrire ou d’écritures pour quelques-uns rappelle combien l’empreinte originaire fait défaut. Pour écrire, certaines traces nous sont nécessaires qu’il convient de faire remonter à la surface le moment venu. Chacun s’inscrit dans l’atelier d’écriture pour des raisons différentes et certains peut-être n’en connaissent pas la cause si ce n’est une demande de savoir mieux ou plus facilement écrire. La recherche de sa propre écriture, surtout lorsqu’elle a été muselée ou empêchée, s’inscrit dès lors comme une autorisation de soi à conquérir par sa propre éthique. Cette recherche s’engage en y explorant par les jeux d’écriture sa propre graphie, et tout particulièrement son style, sa propre musicalité. L’atelier est là pour rencontrer l’autre et son dispositif particulier est structuré dans ce but. Rencontrer l’autre dans ce contexte, c’est s’inscrire dans les conditions pour tenter d’affleurer les surprises que laissent échapper nos éclats et nos parts d’inconscient. La lecture à haute voix vient alors parfaire cette inscription et participe à la fois de la reconnaissance de son texte par soi-même et par autrui en le mettant à distance tout en le faisant exister.
Scratches and splintersIn the organization of writing workshops described here, the aim for everyone involved was to find or to retrieve the right conditions for a reconstitution, a rehabilitation, or even a renovation of self, and this, in the first instance, in the participants own eyes. The lack of writing or writings for some, reminds us how much an original imprint can be lacking. To be able to write certain earlier traces must be there as they need to be brought back to the surface at the right time.
Réseaux sociaux