La saisie de la voix des usagers et des survivants de la psychiatrie dans le domaine de la recherche
Type de matériel :
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Contrairement aux voix de la psychiatrie, qui sont bien soutenues et qui bénéficient d’une attention médiatique et politique importante, celles des usagers et survivants de la psychiatrie sont souvent reléguées au rang de l’anecdote, de l’expression de la « maladie » et manipulées à des fins multiples. Leur validité ontologique et épistémologique est sapée, voire niée, dès lors qu’elles se rebellent, qu’elles osent critiquer les traitements ou violations des droits de l’homme dont les usagers et survivants de la psychiatrie font l’objet, ou encore certaines lectures académiques de leur vécu dans lesquelles elles se reconnaissent mal ou pas. Ainsi, si l’exploration de ces vies et de leurs formes est un sujet important, le travail singulier de saisie de ces voix l’est tout autant.Cet article, écrit par une survivante de la psychiatrie qui est aussi une survivante chercheure, propose une exploration de la participation active des usagers et survivants dans la recherche médico-sociale publique en Angleterre comme exemple de saisie de ces voix, puis introduit le champ d’études appelé « mad studies ».
While the voices of psychiatry and its allies regularly benefit from a decent amount of media and political and attention, those of psychiatric users and survivors are often relegated to the level of anecdotes, to the expression of an illness and are manipulated to suit different aims. Their ontological and epistemic validity is undermined, even denied as soon as they show signs of rebellion, dare criticise treatments and human rights violations users and survivors of psychiatry are subjected to or certain academic understandings which do not or poorly reflect the reality of their lived experience. Thus, while the exploration of these lives and the different shapes that they take matters, paying attention to their expression matters just as much.This paper, written from the perspective of a survivor of psychiatry who is also a survivor researcher, proposes an exploration of this issue and uses health and social care research as an example of the capture of the psychiatric user and survivor voice. Finally it will look briefly at the wider context of Mad Studies.
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