La moindre fréquence des rapports socio-sexuels des personnes handicapées : différences corporelles ou inégalités sociales ?
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Dans un contexte de revendications portées par les personnes handicapées concernant leurs droits sexuels, l’État français a été amené à se positionner en 2011 concernant la question de l’accompagnement sexuel (pratique également dénommée : assistance sexuelle). Les débats menés au sein des instances politiques, ainsi que dans les médias, sont toujours aujourd’hui largement innervés de jugements moraux, sans que pour autant la moindre fréquence des relations socio-sexuées soit expliquée. Elle reste simplement constatée, objectivée et déplorée. Cet article propose d’approfondir les termes du débat en interrogeant non plus la question des besoins sexuels ou encore celle de l’humanisation des personnes handicapées, mais en analysant les raisons de cette différence de fréquence des relations socio-sexuées. Existe-t-il une (ou des) causalité(s) sociale(s) ou bien ce phénomène s’explique-t-il uniquement par des différences corporelles ?
In a context of claims made by people with disabilities concerning their sexual rights, the French State was led to take a position in 2011 concerning the issue of sexual support (practice also referred to as: sexual assistance). The debates within the political authorities, as well as in the media, are still today largely permeated with moral judgments, without the lesser frequency of socio-sexual relations being explained. It remains simply noted, objectified and deplored. This article proposes to deepen the terms of the debate by questioning not the issue of sexual needs or the humanization of disabled people, but by analyzing the reasons for this difference in the frequency of socio-sexual relationships. Is there a social causality (or causalities) or can this phenomenon be explained only by bodily differences?
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