39

L’Association générale des étudiants de Besançon (AGEB) prend des positions anticolonialistes dès 1953. L’AGEB est dirigée par de jeunes catholiques. Leur lutte s’effectue dans l’unité avec les étudiants d’outre-mer et les communistes. Ces étudiants anticolonialistes reçoivent le soutien de la majorité de leurs camarades et de quelques enseignants. Ils constituent le moteur de l’intersyndicale dans le combat contre la guerre d’Algérie. Leurs positions sont plus radicales que celles de la direction « mino » de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Ainsi, à la fin de l’année 1957, une jeune étudiante, Francine Rapiné, est la première Française arrêtée pour aide directe au Front de libération nationale (FLN). Besançon apparaît comme un exemple particulier de l’engagement étudiant pour l’indépendance de l’Algérie jusqu’en 1962.

Early and Intense Anti-Colonialist Action by Besançon StudentsThe Association générale des étudiants de Besançon (AGEB, Besançon Students’ Association) took an anti-colonial stance as early as 1953. The AGEB was led by young Catholic students, who fought against colonization alongside their overseas and Communist brethren. These anti-colonialist students were supported by the majority of their peers as well as some teachers. They were the driving force behind the inter-union fight against the war in Algeria. Their positions were more radical than those of the minority leadership of the Union nationale des étudiants de France (UNEF, French National Students’ Union). In 1957, a young student named Francine Rapiné was the first French person to be arrested for helping the National Liberation Front. Besançon therefore provides a specific illustration of student involvement in the fight for Algerian independence prior to 1962.