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Depuis 1984, les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) constituent le dispositif clé du Vatican pour rejoindre les 18-35 ans. Elles visent à faire des participants non seulement des fervents catholiques, mais aussi des acteurs des relations internationales. Charles Mercier s’intéresse ici aux premières éditions pour mettre à jour comment elles s’inscrivaient dans l’antagonisme Est-Ouest de la fin de la guerre froide et examiner leur impact géopolitique. Si les grands rassemblements ont pu contribuer à fissurer le rideau de fer, ils n’ont pas permis au catholicisme de s’imposer comme la force transnationale qui pourrait façonner le monde post-guerre froide.

Since 1984, World Youth Days (WYD) have been the Vatican’s key form of outreach targeting 18 to 35 year-olds. WYDs not only aim to make participants fervent Catholics, but also actors in international relations. Charles Mercier looks at the first incarnations of this yearly event to see how they contributed to East-West antagonism as the Cold War was coming to an end and thus had a geopolitical impact. While the large gatherings may have helped to breach the Iron Curtain, they did not allow Catholicism to become a transnational force that could shape the post-Cold War world.