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Qu’est-ce que ça veut dire soigner, en psychiatrie ? Que reste-t-il comme outils de soin une fois qu’on a administré les médicaments ? Poser ces questions nous laisse souvent dans l’impuissance face à la maladie mentale. Accueillir des patients dont un grand nombre présentent des altérations du rapport à la réalité n’est pas chose aisée, et le courant moderne semble vouloir centrer le soin sur un effort constant de normalisation du patient par le biais d’une politique de réhabilitation.Ainsi, au milieu de ces opérations qui demandent au patient de rentrer dans les rangs du soin au nom de son propre bien, peut-on encore sérieusement penser la place de la relation et de l’ambiance dans le champ de la thérapeutique ?  Comment redonner à ces deux concepts, aux allures flottantes et négligées, la noblesse clinique qui les caractérise ?