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Le suicide comme karōshi ou l'overdose de travail

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2014. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Depuis les années 1990, au Japon, les conséquences tragiques du surtravail ont suscité une mobilisation sociale importante autour de la notion de karōshi, conduisant progressivement le ministère de la Santé et du Travail à reconnaître les suicides liés au travail. Parallèlement, la police fournit des statistiques précieuses pour appréhender le phénomène. Taiwan, et plus récemment la Chine s’inspirent de l’expérience japonaise et de sa législation. Les critères de reconnaissance tendent toutefois à se focaliser sur la durée de travail ou les événements individuels aux dépens de facteurs touchant à l’organisation du travail et les effets délétères de certaines cultures managériales. Il faut donc rechercher ailleurs que dans le seul « surtravail » ou le « stress » les causes possibles du phénomène des suicides liés au travail. Enfin, un cas emblématique de suicide d’un jeune chercheur nous alerte sur les finalités et les modalités de la recherche scientifique.Abrégé : Suicide as Karōshi, or OverworkSince the 1990s, in Japan, the tragic consequences of overwork have led to a large social mobilization or on the concept of karōshi, gradually leading the Ministry of Health and Labor to recognize work-related suicides. Meanwhile the police has provided valuable statistics to understand the phenomenon. Taiwan, and more recently China, follow on the Japanese experience and its legislation. However, the recognition criteria tend to focus on the duration of labor or individual events at the expense of factors relating to the organization of work and the deleterious effects of some managerial cultures. We shall therefore consider not only “overwork” or “stress” but a larger panel of work-related causes. Finally, we present a case of suicide of a young researcher that send a warning about the purposes and methods of scientific research.Abrégé : Desde los años 1990, en Japon, las trágicas consecuencias del sobretrabajo suscitaron una importante movilización social en torno a la noción de karōshi, conduciendo progresivamente al Ministerio de la Salud y del Trabajo a reconocer a los suicidios ligados al trabajo. Paralelamente la policía proporciona valiosas estadísticas para abordar el fenómeno. Taiwán, y más recientemente China, se inspiran de la experiencia japonesa y de su legislación. Los criterios de reconocimiento tienden sin embargo a focalizar en la duración del trabajo o en los eventos individuales a expensas de los factores ligados a la organización del trabajo y los efectos deletéreos de ciertas culturas manageriales. Resulta necesario por lo tanto buscar en otro lugar que únicamente en el « sobretrabajo » o el « estrés » las causas posibles del fenómeno de los suicidios ligados al trabajo. En fin, un caso emblemático de suicidio de un jóven investigador nos alerta sobre las finalidades y las modalidades de la investigación científica.
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Depuis les années 1990, au Japon, les conséquences tragiques du surtravail ont suscité une mobilisation sociale importante autour de la notion de karōshi, conduisant progressivement le ministère de la Santé et du Travail à reconnaître les suicides liés au travail. Parallèlement, la police fournit des statistiques précieuses pour appréhender le phénomène. Taiwan, et plus récemment la Chine s’inspirent de l’expérience japonaise et de sa législation. Les critères de reconnaissance tendent toutefois à se focaliser sur la durée de travail ou les événements individuels aux dépens de facteurs touchant à l’organisation du travail et les effets délétères de certaines cultures managériales. Il faut donc rechercher ailleurs que dans le seul « surtravail » ou le « stress » les causes possibles du phénomène des suicides liés au travail. Enfin, un cas emblématique de suicide d’un jeune chercheur nous alerte sur les finalités et les modalités de la recherche scientifique.

Suicide as Karōshi, or OverworkSince the 1990s, in Japan, the tragic consequences of overwork have led to a large social mobilization or on the concept of karōshi, gradually leading the Ministry of Health and Labor to recognize work-related suicides. Meanwhile the police has provided valuable statistics to understand the phenomenon. Taiwan, and more recently China, follow on the Japanese experience and its legislation. However, the recognition criteria tend to focus on the duration of labor or individual events at the expense of factors relating to the organization of work and the deleterious effects of some managerial cultures. We shall therefore consider not only “overwork” or “stress” but a larger panel of work-related causes. Finally, we present a case of suicide of a young researcher that send a warning about the purposes and methods of scientific research.

Desde los años 1990, en Japon, las trágicas consecuencias del sobretrabajo suscitaron una importante movilización social en torno a la noción de karōshi, conduciendo progresivamente al Ministerio de la Salud y del Trabajo a reconocer a los suicidios ligados al trabajo. Paralelamente la policía proporciona valiosas estadísticas para abordar el fenómeno. Taiwán, y más recientemente China, se inspiran de la experiencia japonesa y de su legislación. Los criterios de reconocimiento tienden sin embargo a focalizar en la duración del trabajo o en los eventos individuales a expensas de los factores ligados a la organización del trabajo y los efectos deletéreos de ciertas culturas manageriales. Resulta necesario por lo tanto buscar en otro lugar que únicamente en el « sobretrabajo » o el « estrés » las causas posibles del fenómeno de los suicidios ligados al trabajo. En fin, un caso emblemático de suicidio de un jóven investigador nos alerta sobre las finalidades y las modalidades de la investigación científica.

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