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Les comportements “déviants” des adolescentes des quartiers populaires : être “crapuleuse”, pourquoi et comment ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2003. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLes enquêtes de délinquance auto-déclarée ou de “victimation” montrent la moindre participation des filles – par rapport à celle des garçons – dans les délits ou les déviances. Cependant, en reconnaissant l’implication des adolescentes dans certaines formes de violence, on est amené à appréhender ces conduites violentes et déviantes au travers de l’étude de la “complexité anthropologique de cette violence”1. Nous comparons les résultats de ces études, en particulier celle qui a été menée par Eric Debarbieux sur le climat scolaire, aux statistiques officielles de la délinquance. Cette confrontation fournit les premiers éléments de réponse quant à l’implication des filles dans les conduites violentes, quant aux spécificités de leurs comportements déviants. Des travaux ethnographiques effectués sur la socialisation juvénile des adolescentes des quartiers populaires de Marseille, Paris et Bordeaux, ont été réalisés conjointement avec l’enquête nationale sur le climat scolaire. Or, si les adolescentes ont généralement de meilleures relations que les collégiens avec l’école, nous verrons que parmi ces jeunes filles se profilent des attitudes en rupture avec la culture scolaire. Leur rejet de l’école peut alors s’accompagner de défis comme les violences verbales et physiques à l’encontre des pairs et des adultes, les atteintes morales destinées aux plus “faibles”, et parfois les actes délictueux. Si ces “défis” n’ont qu’un caractère déviant et répréhensible pour la culture légitime, ils revêtent une tout autre signification au sein de la loi du plus fort, mécanisme de socialisation juvénile régissant les interactions entre adolescent(e)s des quartiers populaires. Démonstration du statut social acquis entre pairs, ces conduites “violentes” deviennent aussi le mode de relation privilégié des “ crapuleuses” dans leurs interactions avec les adolescents.Abrégé : Surveys of self-confessed delinquency or victimisation show a lesser participation of girls – in comparison to boys – in offences and deviance. However, by acknowledging the implication of female adolescents in certain forms of violence, one is led to grasp these violent behaviors through the study of the “anthropological complexity of this violence”2. We compare the results of these studies, particularly the study carried out by Eric Debarbieux on the atmosphere in schools, with official statistics relative to delinquency. This comparison furnishes the first answers to the question of girls’ implication in violent behavior and the specificity of their deviant behavior. Ethnographic studies on socialization of female teenagers in working-class neighborhoods in Marseille, Paris and Bordeaux were carried out jointly with the national study of the atmosphere in schools. If female teenagers generally have better relations in school than their male counterparts, some of them reject the culture of school. They sometimes adopt violent behaviors, verbally and physically, with their peers as well as with adults, and undermine morally those considered “weak”, or commit offences. If these “challenges” are deviant and reprehensible for the legitimate culture, they have an entirely different meaning where the law of the strongest prevails, and this law applies to the mechanisms of juvenile socialization of teenagers in working-class neighborhoods. These “violent” behaviors demonstrate the social status acquired among the peers ; they also become the privileged mode of relation between “villainous” girls and teenaged boys.Abrégé : ResumenLas encuestas sobre la delincuencia auto-declarada o la “victimización” demuestran la menor participación de las chicas – de cara a la de los chicos – en los delitos y desviaciones. Sin embargo, al reconocer la implicación de las adolescentes en determinadas formas de violencia, enfocamos dichas conductas violentas y desviantes estudiando la “complejidad antropológica de estaviolencia”7. Comparamos los resultados de estos estudios, especialmente el que ha llevado Eric Debarbieux sobre el ambiente escolar, con las estadísticas oficiales de la delincuencia. Esta confrontación nos da unos primeros elementos de respuesta sobre la implicación de las chicas en las conductas violentas, y las peculiaridades de sus comportamientos desviantes. Los trabajos etnográficos sobre la socialización juvenil de las adolescentes de los barrios populares de Marsella, París y Burdeo se han llevado a cabo conjuntamente con la encuesta nacional sobre el ambiente escolar. Pero, si las adolescentes suelen tener mejores relaciones que los chicos con la escuela, veremos que entre estas chicas se perfilan actitudes de ruptura con la cultura escolar. Su rechazo de la escuela puede vincularse con retos como las violencias verbales y físicas contra pares y adultos (as), atentados morales contra los (las) más “débiles”, y a veces actos delincuentes. Si dichos “retos” sólo tienen un caracter desviante y reprensible para la cultura legítima, cubren un significado muy diferente en el ámbito de la “ley del más fuerte”, mecanismo de socialización juvenil que rige las interacciones entre adolescentes de ambos sexos en los barrios populares. Estos comportamientos “violentos” que demuestran el estatus social adquirido entre iguales, se convierten también en modo de relación privilegiado de las “granujas” en sus interacciones con los adolescentes.Abrégé : ZusammenfassungDie Untersuchungen von selbstdeklarierter Delinquenz oder „Veropferung“3 zeigen den geringeren Täterbestand an Mädchen – im Vergleich zu den Jungen – bei kleinen Delikten auf. Das Verhalten der Mädchen weicht seltener von den sozialen Normen ab, als das der Jungen. Sobald man jedoch die Teilnahme der Mädchen an bestimmten Formen von Gewalt genauer betrachtet, wird die Notwendigkeit klar diese gewalttätigen und abweichenden Verhaltensformen unter dem Gesichtspunkt der „anthropologischen Komplexität dieser Gewalt“4 anzugehen5. Wir vergleichen die Ergebnisse dieser Untersuchungen, insbesondere der von Eric Debarbieux geleiteten Studie über das soziale Klima in der Schule, mit den offiziellen Gewaltstatistiken. Ethnographische Studien über die Sozialisationsformen von Jugendlichen in den Arbeitervierteln von Marseille, Paris und Bordeaux wurden im Zusammenhang mit der nationalen Untersuchung über das soziale Klima in der Schule durchgeführt. Es fällt auf, dass die Mädchen, obwohl sie bessere schulische Ergebnisse als die Jungen aufweisen, ebenfalls von der Schulkultur abweichende Verhaltensweisen annehmen. Ihre ablehnende Haltung der Schule gegenüber kann von verbalen und physischen Angriffen in Richtung auf ihre Mitschüler/innen und Erwachsene begleitet werden, wobei die moralischen Angriffe und eventuellen Delikte gegen Schwächere gerichtet sind. Auch wenn diese „Herausforderungen“6 als abweichend und kriminell aus Sicht der legitimierten Normalkultur erscheinen, so erhalten sie eine völlig andere Bewertung im Rahmen des Gesetzes des Stärkeren, Sozialisationsmechanismus, der die Interaktionen zwischen Jugendlichen der Arbeiterviertel regiert. Manifestation des Sozialstatus zwischen Ebenbürtigen, werden diese gewalttätigen Verhaltensweisen ebenfalls zur privilegierten Beziehungsform der Delinquentinnen mit den anderen Jugendlichen.
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RésuméLes enquêtes de délinquance auto-déclarée ou de “victimation” montrent la moindre participation des filles – par rapport à celle des garçons – dans les délits ou les déviances. Cependant, en reconnaissant l’implication des adolescentes dans certaines formes de violence, on est amené à appréhender ces conduites violentes et déviantes au travers de l’étude de la “complexité anthropologique de cette violence”1. Nous comparons les résultats de ces études, en particulier celle qui a été menée par Eric Debarbieux sur le climat scolaire, aux statistiques officielles de la délinquance. Cette confrontation fournit les premiers éléments de réponse quant à l’implication des filles dans les conduites violentes, quant aux spécificités de leurs comportements déviants. Des travaux ethnographiques effectués sur la socialisation juvénile des adolescentes des quartiers populaires de Marseille, Paris et Bordeaux, ont été réalisés conjointement avec l’enquête nationale sur le climat scolaire. Or, si les adolescentes ont généralement de meilleures relations que les collégiens avec l’école, nous verrons que parmi ces jeunes filles se profilent des attitudes en rupture avec la culture scolaire. Leur rejet de l’école peut alors s’accompagner de défis comme les violences verbales et physiques à l’encontre des pairs et des adultes, les atteintes morales destinées aux plus “faibles”, et parfois les actes délictueux. Si ces “défis” n’ont qu’un caractère déviant et répréhensible pour la culture légitime, ils revêtent une tout autre signification au sein de la loi du plus fort, mécanisme de socialisation juvénile régissant les interactions entre adolescent(e)s des quartiers populaires. Démonstration du statut social acquis entre pairs, ces conduites “violentes” deviennent aussi le mode de relation privilégié des “ crapuleuses” dans leurs interactions avec les adolescents.

Surveys of self-confessed delinquency or victimisation show a lesser participation of girls – in comparison to boys – in offences and deviance. However, by acknowledging the implication of female adolescents in certain forms of violence, one is led to grasp these violent behaviors through the study of the “anthropological complexity of this violence”2. We compare the results of these studies, particularly the study carried out by Eric Debarbieux on the atmosphere in schools, with official statistics relative to delinquency. This comparison furnishes the first answers to the question of girls’ implication in violent behavior and the specificity of their deviant behavior. Ethnographic studies on socialization of female teenagers in working-class neighborhoods in Marseille, Paris and Bordeaux were carried out jointly with the national study of the atmosphere in schools. If female teenagers generally have better relations in school than their male counterparts, some of them reject the culture of school. They sometimes adopt violent behaviors, verbally and physically, with their peers as well as with adults, and undermine morally those considered “weak”, or commit offences. If these “challenges” are deviant and reprehensible for the legitimate culture, they have an entirely different meaning where the law of the strongest prevails, and this law applies to the mechanisms of juvenile socialization of teenagers in working-class neighborhoods. These “violent” behaviors demonstrate the social status acquired among the peers ; they also become the privileged mode of relation between “villainous” girls and teenaged boys.

ResumenLas encuestas sobre la delincuencia auto-declarada o la “victimización” demuestran la menor participación de las chicas – de cara a la de los chicos – en los delitos y desviaciones. Sin embargo, al reconocer la implicación de las adolescentes en determinadas formas de violencia, enfocamos dichas conductas violentas y desviantes estudiando la “complejidad antropológica de estaviolencia”7. Comparamos los resultados de estos estudios, especialmente el que ha llevado Eric Debarbieux sobre el ambiente escolar, con las estadísticas oficiales de la delincuencia. Esta confrontación nos da unos primeros elementos de respuesta sobre la implicación de las chicas en las conductas violentas, y las peculiaridades de sus comportamientos desviantes. Los trabajos etnográficos sobre la socialización juvenil de las adolescentes de los barrios populares de Marsella, París y Burdeo se han llevado a cabo conjuntamente con la encuesta nacional sobre el ambiente escolar. Pero, si las adolescentes suelen tener mejores relaciones que los chicos con la escuela, veremos que entre estas chicas se perfilan actitudes de ruptura con la cultura escolar. Su rechazo de la escuela puede vincularse con retos como las violencias verbales y físicas contra pares y adultos (as), atentados morales contra los (las) más “débiles”, y a veces actos delincuentes. Si dichos “retos” sólo tienen un caracter desviante y reprensible para la cultura legítima, cubren un significado muy diferente en el ámbito de la “ley del más fuerte”, mecanismo de socialización juvenil que rige las interacciones entre adolescentes de ambos sexos en los barrios populares. Estos comportamientos “violentos” que demuestran el estatus social adquirido entre iguales, se convierten también en modo de relación privilegiado de las “granujas” en sus interacciones con los adolescentes.

ZusammenfassungDie Untersuchungen von selbstdeklarierter Delinquenz oder „Veropferung“3 zeigen den geringeren Täterbestand an Mädchen – im Vergleich zu den Jungen – bei kleinen Delikten auf. Das Verhalten der Mädchen weicht seltener von den sozialen Normen ab, als das der Jungen. Sobald man jedoch die Teilnahme der Mädchen an bestimmten Formen von Gewalt genauer betrachtet, wird die Notwendigkeit klar diese gewalttätigen und abweichenden Verhaltensformen unter dem Gesichtspunkt der „anthropologischen Komplexität dieser Gewalt“4 anzugehen5. Wir vergleichen die Ergebnisse dieser Untersuchungen, insbesondere der von Eric Debarbieux geleiteten Studie über das soziale Klima in der Schule, mit den offiziellen Gewaltstatistiken. Ethnographische Studien über die Sozialisationsformen von Jugendlichen in den Arbeitervierteln von Marseille, Paris und Bordeaux wurden im Zusammenhang mit der nationalen Untersuchung über das soziale Klima in der Schule durchgeführt. Es fällt auf, dass die Mädchen, obwohl sie bessere schulische Ergebnisse als die Jungen aufweisen, ebenfalls von der Schulkultur abweichende Verhaltensweisen annehmen. Ihre ablehnende Haltung der Schule gegenüber kann von verbalen und physischen Angriffen in Richtung auf ihre Mitschüler/innen und Erwachsene begleitet werden, wobei die moralischen Angriffe und eventuellen Delikte gegen Schwächere gerichtet sind. Auch wenn diese „Herausforderungen“6 als abweichend und kriminell aus Sicht der legitimierten Normalkultur erscheinen, so erhalten sie eine völlig andere Bewertung im Rahmen des Gesetzes des Stärkeren, Sozialisationsmechanismus, der die Interaktionen zwischen Jugendlichen der Arbeiterviertel regiert. Manifestation des Sozialstatus zwischen Ebenbürtigen, werden diese gewalttätigen Verhaltensweisen ebenfalls zur privilegierten Beziehungsform der Delinquentinnen mit den anderen Jugendlichen.

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