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Dans cet article, nous repartons de la période des premiers textes de Freud pour montrer comment certaines vignettes cliniques ouvrent sur l’articulation entre sexualité adolescente et symbolique religieuse en rapport avec une symptomatologie névrotique, le plus souvent sur un versant hystérique ; ces jeunes patients, peu connus ou retravaillés dans la littérature psychanalytique, montrent comment la pulsionnalité effractive de l’adolescence a des effets cliniques divers, notamment dans l’intensification du surmoi et les symptômes à caractère hallucinatoires qui en dérivent. Notre démarche, en indiquant comment Freud tente de dédiaboliser la sexualité hystérique concernant nombre de jeunes gens, ouvre un débat autour des débuts de la psychanalyse. Cela nous amène à poser l’hypothèse selon laquelle certains troubles de l’adolescence, en passant par les traductions dans le champ symbolique du religieux, ont constitué un facteur décisif dans la découverte de la psychanalyse.

This paper takes some of Freud’s first texts as its starting point as a means of showing how some clinical case studies illustrate the articulation between teenage sexuality and religious symbolism in relation to neurotic symptomatology of a most commonly hysterical form. These young patients, largely overlooked by psychoanalytical literature, show how the suddenly surfacing of drives in adolescence produce diverse clinical effects, notably in terms of the intensification of the superego and ensuing hallucinations. By examining how Freud attempts to halt the demonising of the hysterical sexuality of young people, we will endeavour to re-examine the beginnings of psychoanalysis. This will lead us to posit that some teenage disorders, through their religious symbolism, played a decisive role in the discovery of psychoanalysis.