L’aide et l’agenda du développement post-2015
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Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sont largement considérés comme un succès, tout particulièrement depuis l’accomplissement, avant l’heure, de l’objectif de réduction de moitié de l’extrême pauvreté. D’ici fin 2015, les Nations unies vont s’accorder sur un nouvel agenda basé sur de nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD) pour réalisation d’ici à 2030. Les ODD comporteront bien un agenda pour le développement, mais au sein d’une vision plus large pour un monde meilleur. Les pays développés auront des responsabilités accrues, y compris dans le domaine des politiques nationales. Les ODD donneront plus d’importance aux droits civils et politiques dans tous les pays.En parallèle, le besoin de consolidation fiscale dans les principales économies va réduire la part de l’aide publique au développement (APD) dans le financement total, tandis que de grands pays comme la Chine, le Brésil, le Mexique et la Turquie en dépasseront le plafond d’éligibilité.Dans ce contexte, le rôle de l’aide devra être de stimuler les flux de capitaux vers les pays les plus pauvres en promouvant les ODD (OCDE, 2014a). Les dons et les autres apports hautement concessionnels devront cibler les secteurs de développement clés dans les pays les plus pauvres qui peinent à se financer sur les marchés. Une aide plus « réfléchie » requerra une évaluation plus rigoureuse des coûts et des bénéfices dans un environnement financier en pleine évolution, un engagement et une mobilisation efficaces des autres ressources, et l’établissement des critères de réalisation ainsi que leur suivi.
The Millennium Development Goals are widely perceived as a success, especially since the achievement, ahead of time, of the key goal of halving extreme poverty. By late 2015 the UN will agree a more global agenda based on Sustainable Development Goals for achievement by 2030. The SDGs will contain a development agenda, but within a broader vision for a better world. Developed countries will have wider responsibilities, especially in domestic policy areas. There will be renewed emphasis on civil and political rights in all countries.Meanwhile the need for fiscal consolidation in major economies will reduce the share of official development assistance in total financing, while large countries such as China, Brazil, Mexico and Turkey rise above the level at which they are eligible for aid.Aid will need to stimulate flows of capital to poorer countries that promote the SDGs. Grants and other highly concessional flows should target critical development sectors in the poorest countries that cannot attract market funds. “Smarter” aid will require careful assessment of costs and benefits in an evolving financial environment, effective engagement and mobilisation of other resources, and setting and observing benchmarks for achievement.
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