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Nombre de séries d’aujourd’hui multiplient les « anachronies » (Genette), c’est-à-dire ces voyages dans le temps qui nous projettent en avant ou nous plongent dans le passé. Et il n’est pas toujours si facile de s’y retrouver quand on est spectateur, comme l’attestent des erreurs de compréhension des sauts dans le temps de Damages ou Breaking Bad.Cet article repart donc de la définition de la prolepse (ou flashforward) et montre que ce concept doit être repensé. Forgé pour la littérature, il ne prend pas en compte deux paradigmes déterminants dans la compréhension du temps des séries : implicite/explicite, narratoriel/actoriel. On envisage ici comment l’identification des temps du récit varie selon qu’elle passe par une représentation visuelle ou une narration verbale et comment, en fin de compte, la façon de faire agit sur la confiance que nous pouvons avoir en l’auteur que nous construisons au fil des épisodes et des saisons.