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Dans un premier temps, l’auteur rappelle les enjeux scientifiques et épistémologiques de l’évaluation des psychothérapies. Au-delà des questions éthiques et méthodologiques, des freins idéologiques expliquent pourquoi les tâches d’évaluation sont délaissées dans les pays francophones. L’auteur examine ensuite les principales stratégies d’évaluation et les méthodologies adaptées à cette tâche. Deux thèses s’affrontent. La première préconise que les études doivent s’aligner sur le modèle des études d’efficacité pharmacologique. La seconde thèse prétend que cette approche est tout simplement impraticable et réductrice. En fin d’article, l’auteur formule une série de propositions méthodologiques destinées à dépasser les antagonismes entre ces deux thèses. Les deux approches sont souhaitables et complémentaires, mais elles ne poursuivent pas les mêmes objectifs et ne mettent pas en œuvre les mêmes méthodologies. La discussion débouche sur une nouvelle conception de l’évaluation qui donne une place au clinicien, chercheur sur sa propre pratique. L’auteur plaide pour un partenariat entre le champ clinique et les universités et une plus grande implication des pouvoirs publics, par exemple via des incitants à la recherche dans les institutions cliniques.

Problematics and methodology in the evaluation of psychotherapies At first, the author calls back the scientific and epistemological stakes of the evaluation of the psychotherapies. Beyond the ethical and methodological questions, ideological brakes explain why the tasks of evaluation are abandoned in the French-speaking countries. The author examines then the main strategies of evaluation and the methodologies adapted to this task. Two theses are in confrontation. The first one recommends that the studies have to align themselves with the model of the studies of pharmacological efficiency. The second thesis claims that this approach is simply impracticable and reducing. At the end of article, the author formulates a series of methodological propositions intended to overtake the antagonisms between these two theses. Both approaches are desirable and additional, but they do not pursue the same objectives and do not implement the same methodologies. This results in a new conception of the evaluation which gives a place to the clinician as a researcher onto his own practice. The author pleads for a partnership between the clinical field and the universities and a bigger involvement of authorities, for example via stimulants in the research in the clinical institutions.