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‪La lutte, et après ? ‪

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2014. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cinq ans après la fin d’une lutte collective longue et très médiatisée contre la fermeture d’une usine rurale de connectique du Sud-Ouest de la France, sous-traitante de l’automobile, cet article questionne l’évolution dans le temps du rôle joué par l’association de soutien créée par ses anciens ouvriers. Juste après la fermeture en 2009, le local de cette association devient un lieu où perdure la sociabilité apparue durant la grève et où sont élaborées les actions permettant le maintien de la mobilisation et la conduite de la lutte judiciaire qui s’engage devant le tribunal des prud’hommes. L’association est aussi un lieu d’échanges et de réflexions où, au contact de responsables syndicaux (majoritairement CGT), un certain nombre de salariés non militants entreprennent l’élaboration et l’activation de schèmes politiques autour de la globalisation économique, de la place des ouvriers dans le système productif ou encore des pouvoirs publics nationaux. Cependant, avec l’émergence de nouvelles préoccupations matérielles (chercher un emploi, négocier une mutuelle collective, protéger les plus isolés), les activités de l’association se déplacent progressivement vers l’action sociale, sans pour autant se déconnecter du devenir de l’usine (partiellement réouverte). Les débats liés à cette cohabitation et cette intrication, entre prestation de services individuels et vocation initiale de maintien d’un groupe combatif décidé à lutter pour l’emploi, relèvent tout autant de visions divergentes quant au rôle d’une association d’ex-salariés licenciés que de l’évolution du collectif dans le temps.Abrégé : ?This article aims at analyzing the evolution of the roles played by a nonprofit organization founded by ex-industry workers, five years after the end of a long and highly mediatized collective mobilization against the closure of the rural plant that employed them in south western France. Right after the closure, the organization’s local became a space to preserve the relationships and sociability built during the mobilization, and to organize the activities that maintained the mobilization despite the closure, specially on its juridical aspects. This organization also appeared as a place for discussion and thinking, where numerous workers built and mobilized political schemes about economic globalization, blue collars’ position in the productive system and national political leaders’ activities. They did so, partly, thanks to their discussions with union leaders. However, new issues have since emerged (looking for new jobs, negotiating a new mutual fund contract, protecting the most isolated ex-workers), and both the organization’s activities and the union leaders’ interventions have mainly focused on social action, although not totally forgetting the plant’s activities. The debates existing about this cohabitation, between a service dedicated to managing individual social situations and the initial goal of maintaining alive the group fighting for its rights and jobs, comes around both the (non)-attribution of a political function to the organization and the evolution of the workers’ group.?
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Cinq ans après la fin d’une lutte collective longue et très médiatisée contre la fermeture d’une usine rurale de connectique du Sud-Ouest de la France, sous-traitante de l’automobile, cet article questionne l’évolution dans le temps du rôle joué par l’association de soutien créée par ses anciens ouvriers. Juste après la fermeture en 2009, le local de cette association devient un lieu où perdure la sociabilité apparue durant la grève et où sont élaborées les actions permettant le maintien de la mobilisation et la conduite de la lutte judiciaire qui s’engage devant le tribunal des prud’hommes. L’association est aussi un lieu d’échanges et de réflexions où, au contact de responsables syndicaux (majoritairement CGT), un certain nombre de salariés non militants entreprennent l’élaboration et l’activation de schèmes politiques autour de la globalisation économique, de la place des ouvriers dans le système productif ou encore des pouvoirs publics nationaux. Cependant, avec l’émergence de nouvelles préoccupations matérielles (chercher un emploi, négocier une mutuelle collective, protéger les plus isolés), les activités de l’association se déplacent progressivement vers l’action sociale, sans pour autant se déconnecter du devenir de l’usine (partiellement réouverte). Les débats liés à cette cohabitation et cette intrication, entre prestation de services individuels et vocation initiale de maintien d’un groupe combatif décidé à lutter pour l’emploi, relèvent tout autant de visions divergentes quant au rôle d’une association d’ex-salariés licenciés que de l’évolution du collectif dans le temps.

?This article aims at analyzing the evolution of the roles played by a nonprofit organization founded by ex-industry workers, five years after the end of a long and highly mediatized collective mobilization against the closure of the rural plant that employed them in south western France. Right after the closure, the organization’s local became a space to preserve the relationships and sociability built during the mobilization, and to organize the activities that maintained the mobilization despite the closure, specially on its juridical aspects. This organization also appeared as a place for discussion and thinking, where numerous workers built and mobilized political schemes about economic globalization, blue collars’ position in the productive system and national political leaders’ activities. They did so, partly, thanks to their discussions with union leaders. However, new issues have since emerged (looking for new jobs, negotiating a new mutual fund contract, protecting the most isolated ex-workers), and both the organization’s activities and the union leaders’ interventions have mainly focused on social action, although not totally forgetting the plant’s activities. The debates existing about this cohabitation, between a service dedicated to managing individual social situations and the initial goal of maintaining alive the group fighting for its rights and jobs, comes around both the (non)-attribution of a political function to the organization and the evolution of the workers’ group.?

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