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RésuméL’article propose une distinction entre « croyances collectives » et « croyances personnelles » permettant de prolonger certaines réflexions de Durkheim en philosophie et sociologie de l’éducation. Cette distinction est appliquée au cas des manuels d’histoire polonais pour l’école publique. Jusqu’en 1989, leurs auteurs exprimaient des croyances collectives (l’idéologie marxiste d’État) ; aujourd’hui, ils disposent d’une forte « liberté négative » amenant nombre d’entre eux à exprimer des croyances personnelles – en particulier religieuses – qui sont particulièrement perceptibles dans les manuels d’histoire.

This article suggests a distinction between “collective beliefs” and “personal beliefs” that has led to the development of certain of Durkheim's reflections on the philosophy and sociology of education. This distinction can be applied to the example of Polish history textbooks for state schools. Up to 1989, the authors expressed collective beliefs (the Marxist ideology of the State); today, they have a strong inclination towards “negative freedom”, leading many of them to express personal beliefs – especially religious ones – which are particularly noticeable in the history textbooks.