Hannah Arendt : une position politique intime pour penser le malaise dans la culture et ses crises
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Dans cet article, le texte « La crise de l’éducation » est commenté pour montrer l’importance politique de la pensée philosophique de Hannah Arendt qui puise toujours sa force dans des expériences vécues. Il est mis en perspective avec les écrits où Arendt théorise ce qu’elle appelle le « sens de la politique », et ceux où elle raconte ses expériences personnelles de vie pour en faire un enjeu politique collectif, notamment son essai Nous autres réfugiés. Son trajet est brièvement mis en perspective avec ceux de Rachel Bespaloff et Simone Weil, pour montrer comment la force de la langue et la capacité poétique de faire récit sont autant de remparts contre une crise de la culture où les dangers de « l’être-rien » et de « l’être-personne » menacent le sens de la politique. La notion de liberté d’Arendt est un appui pour continuer à tenir face aux défis actuels de l’éducation.
This paper describes how the essay “The crisis in education” shows the political importance of Hannah Arendt’s philosophical thought. This essay will be put into perspective with the texts in which Arendt describes what she calls the “meaning of politics”, and others in which she recounts intimate life experiences in order to make them a collective political issue, such as in her essay “We refugees”. Her experiences will be briefly juxtaposed to those of Rachel Bespaloff and Simone Weil, to show how the power of language and poetic narrative are solace in cultural crisis when the dangers of “being nothing” and “being nobody” threaten the very meaning of politics. Arendt’s notion of freedom supports our efforts to face the current challenges of education.
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