L’analyse de l’activité en sciences de l’éducation : entre aspirations scientifiques et exigences pragmatiques
Type de matériel :
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En clôture de ce numéro, cette contribution a pour but de discuter les positions épistémologiques des articles proposés. Elle contextualise l’approche adoptée dans certains travaux (l’analyse du cours d’action) en relation avec les principales caractéristiques de la discipline (sciences de l’éducation) et avec d’autres approches qui ont en commun l’intérêt pour l’analyse de l’activité. La première partie rapproche l’apport de ces travaux d’une caractéristique structurelle spécifique de la discipline, à savoir l’interrelation étroite entre dimensions épistémique, praxéologique et axiologique, propre à l’acquisition humaine des connaissances. Le postulat invoqué par certains auteurs d’une capacité d’autonomie également distribuée chez tous dans l’acquisition des connaissances est ensuite interrogé. Dans une deuxième partie, les travaux sont situés par rapport à l’intérêt, récent dans la discipline, pour le concept d’ « activité » et la production d’une diversité d’approches qui tendent davantage à coexister qu’à dialoguer. La question se pose alors de l’absence d’intérêt dans nombre d’études pour le rôle et la fonction toujours plus déterminants des objets techniques dans les formes actuelles de l’acquisition des connaissances. La troisième partie rapproche des travaux fondateurs dans le domaine, des cadres théoriques, des concepts et des méthodes susceptibles de constituer un corpus commun aux différentes approches de l’analyse de l’activité, référé aux caractéristiques structurelles de la discipline.
As an ending contribution, this paper intends to discuss epistemological positions which are supported in different studies in this volume. I will first situate the analysis of human action course by relating the approach with characteristic features of research in the Educational Sciences and other Human and Social Sciences sharing an interest in the subject. The first part of the discussion highlights the contribution of various studies to depict the tight interrelationship between the three dimensions (epistemic, pragmatic, axiologic) of human learning. The postulate of an equally distributed capacity of autonomy in knowledge acquisition stated by some authors is then questioned. In the second part, the contributions will be situated within the recent context of a growing interest in the concept of “activity” and the production of a diversity of approaches which tend to coexist rather than communicate. We will question the relative indifference, in most studies, to the increasingly determinant role and function of technological objects in the present forms of knowledge acquisition. The last part puts forward a body of various studies, theoretical frameworks, concepts and methods which might help to link the different approaches of activity analysis, through a shared reference to the structural characteristics of educational sciences.
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