Stratégie atlantique et position de la Belgique dans la « détente » (1954-1972)
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La stratégie de l’OTAN a considérablement évolué depuis la chute du Mur de Berlin. Les menaces actuelles, beaucoup plus nombreuses et diversifiées, appellent en effet des solutions stratégiques complexes. Pendant la Guerre froide, la stratégie atlantique est claire : il s’agit de faire face à la menace soviétique. La dissuasion nucléaire joue ici un rôle crucial. Pourtant, les concepts stratégiques de l’organisation évoluent en fonction de l’intensité des tensions avec l’URSS et des moyens disponibles. L’année 1956 constitue une étape-charnière dans l’évolution de la stratégie atlantique. La formulation de la thèse de la coexistence pacifique par Khrouchtchev rend en effet envisageable une politique de détente. À cette époque, et plus particulièrement entre 1954 et 1972, la Belgique, sous l’impulsion de personnalités marquantes comme Paul-Henri Spaak et Pierre Harmel, successivement ministres des Affaires étrangères, et André de Staercke, représentant permanent de la Belgique à l’OTAN, contribue activement à la stratégie atlantique et réussit même à s’imposer comme intermédiaire de confiance entre ses partenaires plus puissants.
NATO’s strategic management has evolved considerably since the fall of the Berlin Wall, various new threats currently calling for more complex policy solutions. During the Cold War the Soviet threat and nuclear deterrence played a crucial role in NATO’s strategic concepts, which evolved according to fluctuating tensions with the USSR and available means of defense. 1956 was a pivotal year with Khrushchev’s theory of peaceful coexistence making room for a policy of detente. Between 1954 and 1972 in particular, Belgium, spearheaded by such strong personalities as Paul-Henri Spaak and Pierre Harmel, Foreign Affairs Ministers, and by André de Staercke, Belgium’s Permanent Representative to NATO, largely contributed to NATO’s strategic management, successfully acting as a trustful facilitator and intermediary between its more powerful partners.
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